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Nantes a réalisé l'exploit d'éliminer le leader de la Ligue 1, Lyon, en l'emportant 3 à 2 au terme d'un match spectaculaire et intense, mardi à la Beaujoire, en 16e de finale de la Coupe de France.
Alors que l'on s'attendait à des rotations du côté de l'OL, l'entraîneur Hubert Fournier avait décidé de ne pas chambouler son équipe, laissant Yoann Gourcuff sur le banc, mais faisant entrer Steed Malbranque et Arnold Mvuemba au milieu.
Corentin Tolisso descendait d'un cran pour occuper le poste d'arrière gauche.
De son côté, l'entraîneur de Nantes avait décidé de tenter un coup de poker en titularisant Koffi Djidji en charnière centrale aux côtés d'Oswaldo Vizcarrondo, pour son premier match de la saison.
Malheureusement pour Djidji, sa responsabilité est engagée sur les buts lyonnais, puisque l'ouverture du score de l'inévitable Alexandre Lacazette a fait suite à une de ses pertes de balles (1-0, 5e) et que sur l'égalisation à 2-2, il a laissé partir Nabil Fekir dans son dos sur une ouverture de Lacazette. Et Fekir dribblait le gardien nantais pour marquer dans le but vide (59e).
Mais la titularisation de Djidji a aussi eu pour effet bénéfique, par un jeu de chaise musicale, de replacer Lucas Deaux en milieu défensif aux côtés de Rémy Gomis, et de libérer Jordan Veretout pour reprendre son poste de meneur.
La qualité du jeu offensif des Canaris, à la peine ces derniers matches, s'en est grandement ressentie, tout particulièrement dans la vitesse des remontées de balles.
Ce jeu de transition rapide retrouvé a permis à Johan Audel, placé en ailier droit, de se distinguer en délivrant deux passes décisives en deux minutes pour son alter ego de l'aile gauche Vincent Bessat.
La première sur un centre effleuré par Ismaël Bangoura, la seconde sur une ouverture dans le trou lumineuse. A chaque fois, l'action s'est terminée par un tir rasant du gauche qui a fini dans le petit filet droit d'Anthony Lopes (1-1, 19e et 2-1, 21e).
Bien décidées à s'épargner les prolongations, les deux équipes se sont rendu coup pour coup.
Aux occasions de Lacazette - bel enchaînement crochet extérieur frappe sèche du droit difficilement repoussée par Dupé (63e) et tête-à-tête perdu face à ce même Dupé (72e) -, répondait une énorme occasion d'Itay Shechter, sur une tête piquée qui frôlait le poteau de Lopes, battu (69e).
Mais c'est à nouveau le coaching de Der Zakarian qui faisait la différence. Georges-Kévin Nkoudou, entré à la place d'Audel, se débarrassait de Christophe Jallet et son long centre brossé trouvait Bessat au deuxième poteau pour la reprise de volée victorieuse (3-2, 88e) et un triplé réalisé en trois tirs tentés.
Grâce à cet exploit, Nantes se donne le droit de continuer à rêver cette saison de renouer avec son passé européen.