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© AFP/Sebastien Bozon
Le milieu de terrain Valentin Focki (g) du club d'Epinal (3e division) célébrant son but lors du 32e de finale de Coupe de France contre Lyon, le 6 janvier 2013
Le club de National (3e div.) Epinal a réalisé l'exploit d'éliminer Lyon, tenant du titre, aux tirs au but (4-2), au terme d'un match fou, dimanche lors des 32e de finale de la Coupe de France.
"C'est un truc de malade ! Sur le dernier penalty, j'ai juste pensé à marquer. J'ai choisi mon côté et je l'ai mis même si Vercoutre a touché le ballon", exultait Famara Diedhiou, attaquant d'Epinal après ce match dingue.
Lui a inscrit son tir au but. Ce qui n'est pas le cas des Lyonnais Koné et Fofana, qui en manquant les leurs ont provoqué la colère du président Jean-Michel Aulas et de son conseiller Bernard Lacombe dans les tribunes...
Au stade de la Colombière, devant plus de 7000 spectateurs, l'actuel 19e du National sort ainsi l'OL, sept fois champions de France et actuel 2e de Ligue 1, qui faisait son entrée dans la compétition.
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Les joueurs d"Epinal célèbrent leur victoire contre Lyon en 32e finale de Coupe de France avec leurs supporteurs, le 6 janvier à Epinal
Les Lyonnais pensaient avoir fait le plus dur quand Lisandro avait redonné l'avantage à son équipe sur penalty (3-2, 62). Mais les Vosgiens ont trouvé les ressources pour égaliser grâce à un raid de plus de 60 mètres de Focki (3-3, 77).
"On a réussi une performance extraordinaire, se félicitait Fabien Tissot, coach spinalien. C'est la plus belle victoire de ma carrière en tant que joueur ou entraîneur. Le scénario a été complètement fou mais les gars n'ont rien lâché et ont été récompensés de leurs efforts".
Les Spinaliens avaient débuté la rencontre en fanfare sur deux buts consécutifs de Boubaya suite à deux corners tirés par Chouleur (11, 14). "Après mes deux buts, c'était simplement l'euphorie ! Je n'ai pas l'habitude de marquer. Romain (Chouleur) tire toujours les corners comme ça. En National, le marquage est plus strict. Là, c'était plus relâche, j'en profite !", s'amusait Boubaya.
Un laxisme au marquage qui fera moins rire l'entraîneur lyonnais Rémi Garde quand il verra les images. "On aurait dû mieux défendre sur les coups de pied arrêtés", s'est-il contenté de commenter après le match.
Mais les Lyonnais réagissaient immédiatement par Bafétimbi Gomis (15) puis Gueida Fofana (2-2, 22) remettait les deux équipes à égalité.
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L'attaquant argentin Lisandro Lopez
(à gauche), lors du 32e de finale de la Coupe de France contre Epinal, le 6 janvier 2013 à Epinal
Malgré plusieurs occasions franches pour les Lyonnais à l'image de la frappe de Bastos déviée sur son poteau par Robin, le gardien d'Epinal, l'OL devait attendre un penalty de "Licha" suite à une faute de main de Crillon pour passer devant.
Mais Focki et Epinal n'avaient pas dit leur dernier mot. Lyon était donc contraint à disputer 30 minutes supplémentaires.
Durant la prolongation, une frappe de Fofana puis une autre de Malbranque heurtaient les poteaux des buts gardés par Robin mais Epinal se procurait aussi une belle occasion par Chouleur (96). Surtout, un coup de tête du Spinalien Mangan était repoussé sur sa ligne par Réveillère (109). Par la suite, malgré quelques bonnes opportunités échues à Gomis et Lisandro, les Lyonnais ne parvenaient pas à prendre l'avantage.
C'est donc la séance des tirs au but qui allait faire la différence. Les Lyonnais Fofana et Bakary Koné manquaient le cadre et Epinal créait l'exploit pour atteindre les 16e de finale.
"On n'a plus de voix, c'est énorme !", lâchait dans un sourire extra large Do, le milieu de terrain des héros vosgiens.