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© AFP/BERTRAND LANGLOIS
L'entraîneur du PSG Unai Emery lors du match contre l'OM au Vélodrome, le 26 février 2017
Le Paris SG a réussi deux grands coups en balayant Barcelone puis Marseille. Mais Unai Emery est conscient des difficultés qui le guettent face aux équipes moins huppées, très regroupées, comme Toulouse récemment ou comme Niort (L2), adversaire mercredi en huitième de finale de Coupe de France (18h30).
"Quand l'équipe en face fait 90% du match en défense, le problème pour nous est de surmonter la défense. Je suis confiant dans le fait qu'on va trouver (la solution), peut-être demain (mercredi contre Niort), peut-être samedi (contre Nancy). Il y a beaucoup de matches cette saison avec des équipes qui jouent comme ça".
Le constat est d'Emery. Le soir même du succès parisien à Marseille, pointait déjà cette piste de travail pour garder son groupe mobilisé. Le problème ne s'est pas posé au Vélodrome, où l'OM a été écrabouillé 5-1 pour avoir tenté de jouer moins hermétiquement que lors du match aller au Parc des Princes (0-0, avec 0 tir marseillais ce soir là).
- 'Pas propre au PSG' -
Peu d'équipes tentent la carte offensive face au PSG. Face aux risques de valises, elles bétonnent. Le Toulouse de Pascal Dupraz a pris quatre points cette saison contre le PSG, trois à domicile en septembre (victoire 2-0), un mi-février au Parc des Princes (0-0).
"Quand le rapport de force entre les équipes est différent, forcément la petite équipe n'a pas le choix et va se contraindre à évoluer aussi bas et regroupé que possible", observe auprès de l'AFP Raynald Denoueix, ancien entraîneur de Nantes et de la Real Sociedad.
"Aujourd'hui, les équipes sont bien organisées jusqu'au niveau DH ou CFA2, constate Denoueix. Cette difficulté n'est pas propre au PSG d'Emery, c'est compliqué pour tous les entraîneurs quand il y a très peu d'espace et qu'il faut s'en créer".
"Une fois que vous avez récupéré le ballon, soit vous avez deux, trois secondes" le temps que l'équipe adverse se replie, pour "aller rapidement au but". "Soit vous ne voyez pas les espaces lors de ces deux trois secondes et il faut alors recréer de l'espace."
"Le jeu développé par Unai Emery est plus protéiforme" que celui du PSG version Laurent Blanc , note pour sa part Christophe Kuchly, coauteur du livre sur la tactique, "Comment regarder un match de foot?" (éditions Solar). "Ça peut avoir pour conséquence de les mettre moins en difficulté face à des grosses équipes, mais ça ne résout pas les difficultés posées par les blocs bas."
- De Zlatan à Draxler -
"La saison dernière, le PSG avait Zlatan Ibrahimovic qui dominait les airs, et qui pouvait toujours faire la différence en gagnant ses duels, ou en tentant sa chance de loin", décortique Christophe Kuchly.
Et cette saison alors? "Ce qui compte, ce sont les joueurs qui vont pouvoir faire la différence dans de tous petits espaces, ajoute-t-il. "C'est pour ça qu'il vaut mieux avoir un Julian Draxler qui va faire le bon dribble, prendre le bon espace pour sanctionner immédiatement les quelques oublis laissés par l'adversaire, plutôt qu'un Jese ou qu'un Hatem Ben Arfa pas dans ses baskets".
Raynald Denoueix se montre optimiste pour le PSG: "ils ont toutes les armes, collective, individuelle, avec des joueurs capables d'éliminer les adversaires sur du jeu combiné, sur des dribbles, sur les coups de pieds arrêtés offensifs..."
"De temps en temps, on n'y arrive pas, mais ça, c'est valable dans toutes les équipes!", conclut-il. Un argument qui ne suffira pas en cas d'élimination à Niort...
Composition probable des équipes:
Paris SG: Trapp - Aurier, Kimpembe, Thiago Silva (cap.), Maxwell - Nkunku, Krychowiak, Matuidi - Lucas, Guedes, Draxler
Arbitre: Bartolomeu Varela
Guingamp: Johnsson - Martins Pereira, Kerbrat, Bodmer, Ikoko - Blas, Dallo, Deaux, Giresse - Benezet, Mendy
Arbitre: Nicolas Rainville