Happy Birthday : |
A Auxerre, le président Guy Cotret tente de faire entrer le club bourguignon, finaliste de la Coupe de France samedi contre le PSG, dans une nouvelle ère mais si la gestion a changé, le rapport avec l'argent reste le même : il ne faut pas gâcher.
Issu du secteur bancaire, Cotret a pris la présidence de l'AJA au printemps 2013, alors que le club avait quitté la Ligue 1 depuis un an, mandaté par Paris Luxembourg Participations, un fonds d'investissement franco-luxembourgeois dirigé par Emmanuel Limido, réel patron du club.
Les dirigeants emblématiques qu'étaient les entrepreneurs et notables locaux Jean-Claude Hamel ou Gérard Bourgoin, l'ancien entraîneur Guy Roux , qui ont fait la renommée de l'AJ Auxerre, championne de France (1996) et quatre fois vainqueur de la Coupe de France (1994, 1996, 2003, 2005), finaliste en 1979 alors qu'elle évoluait en L2, ne tiennent plus aucun rôle.
Avec l'arrivée de PLP, qui a injecté 5 millions d'euros pour devenir actionnaire majoritaire, Guy Cotret a engagé des réformes lourdes pour optimiser la gestion, dépassée et déficitaire, de l'AJA afin de l'adapter au modèle économique toujours fragile de la Ligue 2.
"Notre gestion a permis de réduire considérablement le budget qui était de 12 millions environ cette saison et qui sera du même ordre l'an prochain. Nous avons réalisé des économies à tous les niveaux et réduit considérablement la masse salariale", se félicite M. Cotret, qui espère ramener le club icaunais en L1 dans un délai assez bref alors qu'il a sauvé sa place de justesse en L2 il y a un an.
Cette saison, l'AJA avait le podium en ligne de mire mais les Bourguignons ont lâché prise après leur qualification en finale.
- Bientôt des loges à l'Abbé-Deschamps -
Pour parvenir à retrouver un équilibre budgétaire, Guy Cotret, ancien président du Paris FC (National), a notamment soldé les derniers contrats, trop onéreux, renégociés au moment de la dernière qualification de l'AJA pour la Ligue des Champions en 2010.
Désormais, l'effectif est composé de joueurs en prêt ou bénéficiant de contrats adaptés à la L2 et de jeunes issus de la formation comme Grégory Berthier, Samed Kiliç, Grégoire Lefebvre ou encore François-Xavier Fumu-Tamuzo.
"Nous voulons conserver l'essentiel du groupe pour ne pas avoir à reconstruire comme il y a un an avec l'arrivée de quatorze joueurs", prévient M. Cotret.
"Il n'y aura pas forcément de surcoût en terme de budget car plusieurs joueurs en fin de contrat vont partir", affirme-t-il, d'autant que PLP "n'a pas l'intention de réinjecter des fonds" et préfère privilégier "la recherche de partenaires extérieurs qui nous permettraient de grandir encore".
"Nous avons des pistes en France comme à l'étranger", assure le dirigeant qui n'oublie pas que le vieux et désuet stade de l'Abbé-Deschamps (20.000 places) ne permet plus de dynamiser les recettes de matches et notamment la commercialisation des espaces VIP.
"C'est certain, le stade vieillit. Nous pouvons l'améliorer et nous avons un projet de loges pour la tribune d'honneur. Le permis de construire est déposé et les travaux pourraient débuter cet été", annonce Guy Cotret, satisfait de voir les projecteurs se tourner de nouveau vers l'AJ Auxerre.
"Notre qualification pour la finale a parasité notre fin de championnat mais en contrepartie, ce parcours en Coupe de France est très bon dans la perspective d'avenir. Nous avons été mieux médiatisés", se réjouit le président, qui espère en tirer profit pour attirer nouveaux joueurs ou partenaires.