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Arsenal, qui n'a plus étanché sa soif de titre depuis neuf ans, peut mettre fin à la sècheresse samedi contre l'incroyable Hull en finale de la Coupe d'Angleterre.
Décrochés début avril de la course au titre en Premier League, les Gunners ont eu tout le loisir de préparer l'échéance pour faire en sorte que le drame de 2011 contre Birmingham en Coupe de la Ligue ne se reproduise pas.
Les mauvaises langues diront même qu'ils ne pensent qu'à ça depuis cette même finale remportée aux tirs au but contre Manchester United en 2005, la dernière breloque dans l'armoire à trophées.
"L'histoire ne joue pas à votre place, a donc consciencieusement dédramatisé Arsène Wenger. Vous jouez avec vos qualités et l'envie de bien faire. C'est une chance, il faut se détacher de cette impatience. Il n'y a pas de blocage mental. On n'a pas besoin d'avertissement. Hull est en Premier League aussi, ils savent se passer la balle et se créer des occasions".
Londonien depuis 16 ans, l'Alsacien en fin de contrat pourrait aussi joyeusement entériner sa prolongation en cas de victoire alors qu'une défaite assombrirait encore un peu plus son bilan.
"Vu notre histoire avec ces neuf ans sans aucun trophée, cela peut être un tournant pour Arsenal, est convaincu Mikel Arteta, le capitaine des Gunners. Au-delà du titre, une victoire aurait une autre signification. Je ne ressens pas de peur, mais une grande détermination. Les joueurs sont pressés, je vous l'assure".
D'autant qu'en cas de 11e succès, le 4e du championnat rejoindrait MU en tête des clubs les plus titrés de la compétition.
En face, Hull n'a gagné aucun de ses cinq matches depuis le tour précédent et n'a jamais joué une seule finale.
"Comme entraîneur, c'est une nouvelle expérience et une incroyable réussite d'être arrivé là, apprécie l'entraîneur Steve Bruce. Hull est une ville ouvrière et si on peut y ramener quelque chose, ce serait merveilleux".
"Les gens aiment quand le petit gagne"
Déjà assurés d'une place en C3 malgré sa 16e place en championnat, ses Tigers vont donc jouer crânement leur chance, autour de Huddlestone et Elmohamady au milieu.
Devant, les recrues hivernales Jelavic et Long ne peuvent pas jouer, ce qui devrait profiter au revenant Brady, à Fryatt, meilleur buteur du club cette saison avec six réalisations seulement, ou à l'Ivoirien Sagbo, finaliste malheureux en France en 2013 avec Evian.
Derrière, l'ex-Red Devil titré deux fois comme joueur (90, 94) se demande encore s'il préfèrera son fils Alex ou Chester au terme d'un parcours qui l'a vu affronter un seul club de l'élite en cinq matches, Sunderland en quart (3-0).
"Personne n'imagine qu'on puisse gagner mais personne ne voyait Wigan gagner l'an passé, rappelle malicieusement le milieu David Meyler. Mais eux n'ont rien gagné depuis neuf ans et il y a partout dans Londres des affiches annonçant leur future parade. Moi, je préfère être dans la peau du petit. Les gens aiment quand le petit gagne. C'est eux qui ont la pression".
Le favori, qui a joué tous ses matches à Londres, a justement souffert pour éliminer Wigan en demie, aux tirs au but, après avoir écarté Tottenham, Liverpool et Everton notamment.
Wenger n'a heureusement plus de problème d'effectif.
Gibbs, Ramsey et Wilshere ont déjà repris, Oxlade-Chamberlain et Vermaelen pourraient les imiter et, cerise sur le gâteau, Diaby peut rêver d'une improbable première titularisation cette saison.
Dans le but, il y aura un portier polonais, mais difficile de savoir si ce sera Fabianski, l'habituel gardien en Coupe, ou Szczesny, l'habituel titulaire.
Devant, Giroud peut finir sur une bonne note avec un 23e but.