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© AFP/Pascal Pochard-Casabianca
Le président de l'AC Ajaccio Alain Orsoni, le 21 octobre 2012 à Ajaccio
Le président du club de football de L1 Athletic Club Ajaccio (ACA) et ancien dirigeant nationaliste Alain Orsoni a déclaré jeudi avoir "peur" après l'assassinat du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, dont il était proche et envisager à quitter le club.
"Bien sûr que j'ai peur, parce que j'ai une famille, des enfants, une mère. Plus que de la peur, c'est du désespoir", a déclaré M. Orsoni à France Inter.
"Je vis très mal (cette situation). je pense que je vais quitter l'ACA. Nous sommes dans une situation complètement folle", a-t-il ajouté.
Quatre proches de M. Orsoni ont été assassinés à Ajaccio depuis trois ans et demi, notamment l'avocat Antoine Sollacaro, ancien militant nationaliste comme lui et conseil de l'ACA, tué par balles le 16 octobre.
Jacques Nacer tué mercredi était le secrétaire général de l'ACA.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré jeudi à Ajaccio que la lutte contre le crime organisé en Corse visait de nombreux secteurs économiques, notamment celui du sport.
"Je crois comprendre que la majorité des journalistes a trouvé la solution (ndlr: en évoquant la proximité de victimes d?assassinats avec M. Orsoni). Je suis personnellement atterré par ce que j'entends. On est en train de mettre une cible sur ma personne", a déploré M. Orsoni.
Militant nationaliste de la première heure, dans les années 1970, puis dirigeant du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), M. Orsoni qui a ajouté connaître "pratiquement la moitié de la Corse et l'autre moitié me connaît", a vécu treize ans en exil en Amérique latine et en Espagne avant de rentrer dans l'île en 2008 pour prendre la présidence de l'ACA. Quelques mois après son retour, un projet d'assassinat contre lui avait été déjoué par la police.