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Plus de 200 minutes jouées, pas le moindre but marqué: le "Tigre" Radamel Falcao n'a toujours pas rugi dans la Copa America 2015 avec la Colombie, qui s'apprête à défier l'Argentine en quarts de finale. De quoi remettre en cause son statut d'intouchable?
En trois matches de poule en tant que titulaire et 225 minutes passées sur le terrain, Falcao ne s'est procuré que trois occasions de but, deux très nettes contre le Brésil (1-0) et une face au Pérou (0-0). Pire, il a été invisible pour l'entrée en lice de la Colombie dans le tournoi, face au Venezuela (0-1).
Son coéquipier et challenger en sélection, Jackson Martinez, redoutable attaquant de Porto, n'a eu besoin que de 35 minutes à peine pour fournir un bilan quasiment équivalent: deux situations de but, contre les Péruviens, lors d'une rencontre où il avait justement remplacé Falcao peu après l'heure de jeu.
Des statistiques toutefois insuffisantes pour infléchir la position du sélectionneur José Pekerman, qui maintient fermement sa confiance à l'ex-attaquant de Manchester United et de Monaco "pour le talent qu'il a". Et lui a même confié le brassard de capitaine.
"Parfois, certains (joueurs) sont un peu en dedans par rapport à d'autres, nous ne le cachons pas. Mais nous savons qui ils sont, le potentiel qu'ils ont. Je sais que c'est difficile, mais je pense que c'est important de soutenir les joueurs qui ont du talent", avait expliqué Pekerman avant d'affronter le Pérou en faisant allusion à son leader d'attaque (25 buts en 60 sélections).
"Si nous voulons avoir une sélection avec une identité, nous ne pouvons pas nous laisser influencer par cette pression de changer de joueurs d'un jour à l'autre", avait-il ajouté.
- L'heure de Martinez ? -
Alors pendant ce temps-là, Martinez ronge son frein sur le banc colombien, lui dont les trois dernières saisons passées à Porto, pourtant ponctuées de 67 buts en Championnat du Portugal, 13 en Coupe du Portugal et 14 en Coupes d'Europe (C1 et C3), ne semblent pas lui avoir permis - pour l'instant - d'obtenir les faveurs du sélectionneur.
"Il faut savoir attendre les opportunités, et en profiter quand elles se présentent", avait encore estimé Pekerman. Une déclaration qui sonnait comme un message adressé à Martinez, qui continue de trépigner d'impatience.
"Si c'était entre mes mains, si ça dépendait de moi, je serais toujours sur le terrain", a affirmé dimanche sans détour celui qui est actuellement dans le viseur de l'Atletico Madrid et de l'AC Milan.
Et s'il n'a pas encore convaincu le sélectionneur de revoir ses plans (9 minutes de jeu face au Venezuela, remplaçant contre le Brésil) alors que les "Cafeteros" se préparent à défier l'Argentine, favorite de la compétition, en quarts de finale vendredi à Viña del Mar, Martinez peut se consoler avec le soutien des supporters colombiens. Dimanche, ils ont chanté son nom et demandé son entrée en jeu quand Falcao se montrait inoffensif.