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En bouclant samedi face à Auxerre en Coupe de France (1-0) un quadruplé domestique inédit, le PSG ne peut faire mieux sur la scène nationale et n'a plus désormais de marge de progression qu'en Ligue des champions.
. Objectif C1
Interrogé dans les travées du Stade de France sur la prochaine étape du club, son président est allé droit au but. "On veut garder les quatre titres, bien sûr, mais tout le monde connaît notre objectif, notre grand rêve : c'est la Ligue des champions, a dit Nasser Al Khelaïfi. J'en rêve tous les soirs, on travaille tous les jours pour ce rêve."
Depuis le rachat du club par le fonds d'investissement qatari QSI, sa progression en France est linéaire : qualification pour la Ligue des champions la première saison, trois trophées nationaux la deuxième, puis quatre la troisième. Cet objectif de faire mieux chaque année est donc rempli.
Mais sur la scène européenne, le PSG reste sur trois échecs en quarts de finale, fût-ce sans déshonneur (face au Barça de Messi à deux reprises et au Chelsea de Mourinho).
La saison prochaine, hormis le Championnat qui doit rester une chasse gardée, les compétitions nationales seront encore plus accessoires : seule une apparition dans le dernier carré de la Ligue des champions prolongera la progression.
Dans le discours d'Al Khelaïfi, on retrouve cette idée d'un club désormais mûr pour la compétition reine : "On a progressé en Ligue des champions, on a battu Chelsea avec dix joueurs (en 8e de finale retour, ndlr), on a pris de l'expérience, de la confiance. On sait que la Ligue des champions ne vient pas en deux ans ou en un jour, c'est difficile. Chelsea a gagné la Ligue des champions après plusieurs années. On le sait, on est patient."
. Fair-play financier crucial
"Il faut s'améliorer mais le fair-play financier nous gêne sur ce que l'on veut faire. On veut entrer dans la cour des grands mais ça va être compliqué", a prévenu l'entraîneur, Laurent Blanc .
Le PSG a vu sa politique du carnet de chèques freinée par le fair-play financier (FPF) imposé par l'UEFA. A l'été 2014, il n'a pu dépenser que 55 millions d'euros, a vu sa masse salariale encadrée et n'a pu aligner que 21 joueurs en Ligue des champions au lieu de 25.
"C'est vraiment impossible de continuer avec le fair-play financier l'année prochaine. Vraiment, ce n'est pas juste", a tonné Al Khelaïfi, qui se veut cependant optimiste.
Car Michel Platini a promis d'"alléger" le dispositif fin juin ; encore faut-il voir dans quelle mesure, et à partir de quand : d'éventuels assouplissements pourraient n'entrer en vigueur qu'à partir de l'intersaison 2016. A moins qu'un mécanisme (type prêt de joueurs ?) ne permette de l'anticiper.
. 'Améliorer l'équipe'
"On veut tout faire pour améliorer l'équipe", a dit le président. Elle peut l'être à chaque ligne du terrain, en fonction des joueurs décevants, titulaires ou remplaçants : en attaque (Lavezzi), au milieu (Cabaye), en défense (Van der Wiel) et dans les cages (Sirigu).
Devant, la question sera liée à Cavani. L'Uruguayen, qui a achevé sa saison en trombe avec notamment le but de la victoire samedi, a assuré qu'il resterait la saison prochaine, ce qui pourrait préparer pour l'axe de l'attaque l'après-Ibrahimovic, en fin de contrat en 2016.
Sur les ailes, l'idée Di Maria revient : Blanc avait souhaité sa venue l'été dernier mais s'était heurté au corset du FPF, et l'Argentin sort d'une saison pénible à Manchester United. Et sinon, De Bruyne (Wolfsburg), Reus (Dortmund) ?
Au milieu est apparue la piste Xavi. L'emblématique capitaine du Barça s'est engagé pour le club qatari d'Al-Sadd qui pourrait le prêter au PSG, selon Le Parisien. Mais c'est surtout Pogba (Juventus) qui agite le marché ; la tendance serait toutefois vers un départ en Espagne.
Dani Alves a démenti sa venue à Paris pour un couloir droit que peut aussi avantageusement occuper Marquinhos. Et quid pour le poste de gardien (Lloris, Cech) ?
D'ici la clôture du mercato fin août, le PSG va encore "rêver plus grand".