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Quatre résultats identiques (1-1), un grand favori (Côte d'Ivoire) en sursis: le scenario surprenant du groupe D de la CAN pourrait accoucher d'un dénouement encore plus rocambolesque, avec un éventuel tirage au sort en cas d'égalité parfaite, à l'issue de la dernière journée, mercredi.
En élaborant le règlement de la compétition, la Confédération africaine de football (CAF) n'avait sans doute pas prévu l'invraisemblable situation qui prévaut dans cette poule.
Mais elle s'est elle-même placée dans un certain embarras, en réduisant au minimum les critères pour départager les quatre formations (Côte d'Ivoire, Cameroun, Mali, Guinée) si cette uniformité est maintenue jusqu'au bout.
Une telle loterie, à laquelle la CAF avait eu recours en 1988 pour envoyer l'Algérie dans le Top-8 aux dépens des Ivoiriens, écornerait en tout cas un peu plus l'image de l'instance et celle de sa compétition-phare.
Tous les yeux seront principalement rivés vers le choc Côte d'Ivoire-Cameroun. Si les stars ivoiriennes sont encore en vie, elles peuvent dire un grand merci à Max-Alain Gradel qui les a sauvées en fin de rencontre face au Mali. Un parcours qui est pour le moment bien loin de correspondre à leur statut.
Ses leaders ont failli dans les grandes largeurs, à commencer par Yaya Touré, transparent, et les Éléphants ont d'entrée de jeu perdu leur arme offensive N.1, Gervinho, exclu contre la Guinée pour avoir giflé un adversaire et suspendu pour les deux matches suivant.
- Renard et Finke sous pression -
De quoi placer le groupe sous haute tension et mettre une grosse pression sur Hervé Renard. Pour son premier tournoi à la tête d'une équipe de haut rang, celui qui s'est révélé en guidant la Zambie vers le sacre continental à la surprise générale en 2012, joue très gros.
"C'est toujours plus facile de jouer un Côte d'Ivoire-Cameroun, que de jouer dans un pays de notoriété moindre, où vous êtes malmenés, sur des terrains pas toujours fantastiques. C'est le genre de matches dont on raffole tous", a-t-il expliqué mardi, apparemment très serein.
Le défenseur vétéran Kolo Touré (33 ans) a pris un accent plus martial: "Il va falloir se battre comme des guerriers."
Les Camerounais se disent eux "très confiants", à l'image du capitaine Stéphane Mbia. Pas question pour autant de miser sur un quelconque avantage psychologique, pour des Lions Indomptables qui avaient surclassé la Côte d'Ivoire lors des qualifications (4-1, 0-0).
"C'est un autre contexte, ce sera une finale", a tranché l'ancien milieu de terrain de Marseille.
Pour le sélectionneur Volker Finke, déjà sous le feu nourri de la presse camerounaise qui réclame son départ en cas d'élimination, "on va voir qui va trouver l'unité sous la pression. C'est l'état d'esprit qui va décider du match."
Le technicien allemand commence à être habitué à l'environnement si particulier des Lions, lui qui a vécu aux premières loges le désastre du Mondial-2014 (lourdes défaites contre la Croatie et le Brésil, altercation entre deux joueurs en pleine rencontre, accusations de corruption).
Dans l'autre match, le Mali ferait bien de se méfier de la Guinée, la belle surprise de cette CAN, et de son atout maître Ibrahima Traoré. Mais pour défier le demi-finaliste des deux dernières éditions, le Syli National devra se passer des services du défenseur de Saint-Étienne Florentin Pogba, touché à la cuisse.