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© AFP/ISSOUF SANOGO
L'attaquant ghanéen André Ayew, célébrant son but avec le défenseur John Boye lors du quart de finale Ghana-RD Congo durant la CAN-2017, le 29 janvier 2017 à Oyem (Gabon)
Et de six ! Le Ghana s'est qualifié pour la demi-finale de la CAN-2017 pour la sixième fois d'affilée en battant la RD Congo (2-1), grâce à deux buts des frères Ayew, dimanche en quart de finale à Oyem (nord-est).
Le finaliste de l'édition 2015 a eu raison du troisième. Si Paul-José Mpoku pensait avoir ramené la RDC dans la course pour la qualification en répondant à l'ouverture du score de Jordan Ayew (63e) d'une sublime frappe des 30 mètres (67e), le grand frère André a scellé la qualification du Ghana en transformant un penalty en fin de match (78e).
"A chaque match on voit notre bonne santé physique, notre finesse, s'améliorer. C'est arrivé au bon moment, pour les quarts de finale. Nous étions en forme au bon moment", s'est réjoui Avram Grant, le sélectionneur du Ghana, après le match.
Pourtant la RDC, impressionnante lors de la phase de poules, a tout tenté pour faire la différence en première période, mais elle n'a pas su concrétiser ses occasions et conserver sa cohésion collective en seconde.
Une maladresse symbolisée par son attaquant Dieumerci Mbokani, qui regrettera longtemps son incroyable occasion d'entrée de jeu (7e). Après avoir profité d'une remise mal assurée d'un défenseur ghanéen dans la surface, le capitaine congolais dribblait le gardien mais son tir échouait sur le poteau alors que le but était vide.
- André répond à Jordan -
Il a ensuite tout tenté pour se rattraper mais sans succès: d'abord en réalisant une bonne remise pour Junior Kabananga mais le meilleur buteur de la compétition a frappé au-dessus (31e), puis en ne parvenant toujours pas à cadrer dans la surface après un bon service de Mpoku (37e). Sa dernière tentative en 1re période était bien repoussée par le gardien ghanéen (39e).
Après avoir bien résisté aux assaut congolais, le Ghana a commencé à monter en régime dès le début de la seconde période, étant à deux doigts de tromper le fébrile mais vigilant Matampi coup sur coup: le coup-franc dangereux de Mubarak a mis en alerte le portier congolais, qui a ensuite bien repoussé du pied un tir de Partey (51e).
Mais les flottements dans sa défense se sont enchaînés et c'est très logiquement que Jordan Ayew sanctionnait ce temps faible en plaçant une frappe enroulée imparable à l'entrée de la surface (63).
"J'étais devant, j'ai eu une occasion et j'ai essayé d'être le plus efficace possible. Aujourd'hui cela m'a réussi", a déclaré le cadet des frères Ayew, qui a su faire oublier l'absence sur blessure de Gyan Asamoah, buteur habituel des "Black Stars".
Les Ghanéens pensaient avoir fait le plus dur mais Mpoku, le milieu congolais ramenait son équipe dans la partie grâce à un exploit individuel (67e). La RDC a cru même faire enfin plier son adversaire dans une fin de match de plus en plus tendue, et où les fautes se répétaient, mais Kabananga, visiblement accroché dans la surface, n'a pas bénéficié d'un penalty.
- 'Il ne faut pas tout jeter aux orties' -
Au contraire du très remuant Christian Atsu, qui s'effondrait dans la surface congolaise après un accrochage avec Lomalisa. André Ayew, capitaine en l'absence de Gyan Asamoah resté sur le banc, ne se faisait pas prier pour le transformer (78e).
"On a concédé un pénalty qui nous a coûté cher. Quand on regarde l'ensemble du match, le Ghana n'a pas eu beaucoup d'occasions. C'est dommage pour nous mais cela fait partie du football. Dans les grandes compétitions il faut être efficace, concentré de la première à la dernière minute", a déclaré Mpoku, l'unique buteur congolais.
"Il ne faut pas tout jeter aux orties", veut croire Florent Ibenge, sélectionneur de la RDC. "On n'oublie pas qu'on est un peu en avance. La CAN-2015, c'était un miracle, on ne devait pas y être. L'objectif, c'était d'être dans cette CAN. On n'y est pas allé (au bout) mais maintenant il ne faut pas oublier l'autre objectif : le Mondial-2018. Il faut absolument qu'on y aille".
Si ce n'est toujours pas pour cette année pour la RD Congo, le Ghana, lui, va-t-il enfin être sacré après avoir collectionné les places d'honneur ?