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La Tunisie est la principale tête d'affiche du groupe B de la CAN-2015 (17 janvier-8 février en Guinée-Equatoriale), la bataille s'annonçant très ouverte pour l'autre place qualificative entre la Zambie, vainqueur en 2012, la RD Congo et le Cap Vert.
Après plusieurs échecs cuisants (éliminations au 1er tour en 2010 et 2013, quart de finale en 2012), les Aigles de Carthage, ménagés par le tirage au sort, n'auront cette fois pas beaucoup d'excuses. Le dernier sacre tunisien remonte certes à 2004 et le pays n'a plus connu les joies d'une phase finale de Coupe du monde depuis 2006. Mais sa tâche ne paraît pas insurmontable jusqu'aux quarts de finale.
Le premier match contre le Cap Vert, qui les avait battus 2-0 à domicile en septembre 2013 lors des qualifications du Mondial-2014 (avant d'être disqualifié sur tapis vert pour avoir aligné un joueur suspendu), donnera déjà une idée du potentiel des Tunisiens, emmenés par le défenseur de Monaco Aymen Abdennour et le milieu de Bordeaux Wahbi Khazri.
Dixième sélectionneur depuis 2008, le Belge Georges Leekens a refait naître l'espoir après un sans-faute au cours des éliminatoires (aucune défaite). "Nous sommes en train de reconstruire notre réputation", a-t-il déclaré fièrement, en attendant de connaître le verdict de la Coupe d'Afrique.
Avant même de poser le pied sur le sol équato-guinéen, la Tunisie a toutefois enregistré deux gros coups durs avec les forfaits des attaquants Saber Khalifa, éphémère Marseillais, et du néo-Messin Fakhreddine Ben Youssef à la suite de l'ultime match amical de préparation disputé contre l'Algérie (1-1), dimanche à Radès.
- Plus d'effet de surprise avec la Zambie -
A quoi peuvent prétendre les autres équipes? L'effet de surprise zambien n'aura pas duré longtemps et les Chipolopolos, qui avaient fait sensations en 2012, sont rapidement rentrés dans le rang, se montrant incapables de franchir le 1er tour l'année suivante en Afrique du Sud.
La Zambie a en outre perdu son guide, Hervé Renard, qui a rejoint la Côte d'Ivoire après un crochet par Sochaux, et son capitaine emblématique Chris Katongo, élu meilleur joueur du tournoi il y a trois ans. Mais le héros de la séance de tirs au but de la finale de 2012 face à la Côte d'Ivoire de Didier Drogba (1-1, a.p., 8-7 t.a.b), le gardien Kennedy Mweene, est toujours présent.
La RDC peut s'appuyer sur les cadres issus de ses deux grands clubs, le TP Mazembe (quadruple champion d'Afrique en 1967, 1968, 2009, 2010 et finaliste du Mondial des clubs en 2010) et l'AS Vita Club, finaliste de la Ligue des champions en 2014.
Mais les Léopards n'ont plus eu accès aux quarts de finale depuis 2006 même si le nul décroché en amical au Cameroun (1-1), le 7 janvier, est plutôt rassurant.
Le Cap Vert apparaît comme le maillon faible du groupe. Deux ans après sa première participation à la CAN, marquée par une qualification historique pour le Top 8, la sélection fait profil bas et ne peut pas nourrir d'ambitions excessives. Sa seule bouée de sauvetage se nomme Ryan Mendes, souvent remplaçant à Lille.