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Au finish! Dans les toutes dernières secondes du match, Asamoah Gyan a permis au Ghana de vaincre l'Algérie (1-0) et de relancer son équipe et le groupe C, vendredi à Mongomo.
L'explosion de joie de toute la délégation ghanéenne dans le temps additionnel traduisait l'immense soulagement des Black Stars, qui récoltaient là leurs trois premiers points après avoir cédé face au Sénégal (2-1) et revenaient ainsi au classement à hauteur des Fennecs (3-1 contre l'Afrique du Sud lors de la première journée).
Tout est donc relancé à la faveur de cette frappe croisée du capitaine ghanéen (90e+2), revenu dans le onze de départ après sa crise de paludisme qui lui avait fait manquer l'entame du tournoi, et au bout d'un match marqué par sa grande discrétion et ses tentatives hors cadre, une tête (53e) et une frappe écrasée (67e).
Ce but récompensait des Ghanéens dans l'ensemble plus concernés dans le climat émollient de Mongomo, où un faux rythme a avorté la plupart des attaques qui se perdaient dans un manque de lucidité ou se heurtaient aux défenses bien regroupées.
Atsu a bien démarré avant de s'éteindre, comme souvent, alors que les frères Ayew surnageaient quelque peu, travailleurs à défaut d'être décisifs, par exemple sur l'aile de pigeon de Jordan frôlant le montant sur le centre de l'extérieur du pied d'Andre (63e).
- Pelouse, climat -
Les Black Stars ont en tout cas relevé la tête dans le jeu par rapport à leur entrée dans la compétition, alors que les Fennecs restent en plein doute, puisque leur victoire initiale avait mal masqué une grande fébrilité.
Christian Gourcuff avait décidé de les piquer, en procédant à des changements: Bouguerra, dont la dernière titularisation remontait à la Coupe du monde, était préféré à Halliche en défense centrale et reprenait son brassard, Belfodil était aligné en pointe à la place de Slimani en pointe, et Bentaleb sur l'aile droite au détriment de Mahrez.
En vain, chez ces onze Fennecs qui, de manière insolite, sont tous nés et ont été formés en France: ils ont très rarement inquiété le Ghana, leurs meilleures occasions se limitant aux tentatives non cadrées de Bentaleb pourtant bien placé (20e, 67e). Feghouli et Brahimi, censés leaders techniques, n'ont guère pesé.
"On était dans l'incapacité de donner du rythme, à cause de l'état de la pelouse qui ne permet pas d'accélérer le jeu de passes, on a du mal à s'adapter, et à cause des conditions climatiques qui ne permettent pas d'aller percuter et de donner de la vitesse", a regretté le sélectionneur français.
Les doutes sur le jeu algérien subsistent, même si mathématiquement tout reste jouable. Il faudra voir aussi l'impact qu'une défaite concédée dans les dernières secondes peut assener au moral. Contre le Sénégal, le grand favori de la CAN-2015 jouera son va-tout.