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© AFP/ISSOUF SANOGO
Le capitaine du Ghana Asamoah Gyna, blessé à l'aine, assiste sur le banc au match face à la RD Congo en quarts de la CAN à Oyem, le 29 janvier 2017
Modèle de régularité depuis près d'une décennie mais jamais sacré, le Ghana, déjà finaliste en 2015, va tenter de faire aussi bien lors de la CAN-2017 face à une surprenante équipe du Cameroun jeune mais accrocheuse, en demi-finale jeudi (20h00, 19h00 GMT) à Franceville.
Le trophée les fuit depuis 1982. Et pourtant le Ghana a tout essayé pour enfin retrouver son rang de nation majeure du continent africain. Au moins demi-finalistes lors des cinq dernières éditions, les Black Stars étaient à un souffle du sacre en 2015.
Mais au bout d'une interminable séance de tirs aux but, c'est la Côte d'Ivoire (0-0 a.p., 9-8 t.a.b.) qui a effacé une décennie de frustration à leurs dépens. Face au Cameroun, les coéquipiers d'André Ayew ont l'occasion de s'offrir une nouvelle opportunité de récompenser enfin leur régularité.
"Ce n'est pas juste grâce à la chance mais grâce au dur travail que l'équipe a réalisé" au fil des années que le Ghana a réussi à faire preuve de constance au plus haut niveau, a déclaré son sélectionneur-adjoint Maxwell Konadu, mercredi lors de la conférence de presse d'avant-match.
"Les joueurs ont toujours envie de faire quelque chose pour leur nation. La chose que nous rêvons tous de réaliser est de remporter cette coupe cette fois-ci", a-t-il ajouté.
Pour atteindre leur objectif, les Ghanéens espèrent compter sur le retour de leur capitaine et buteur Asamoah Gyan , touché à l'aine la semaine dernière et resté sur le banc face à la RD Congo (2-1) en quarts, même si les frères Ayew ont bien pallié son absence avec un but chacun.
"Nos médecins ont travaillé avec lui et il se remet petit à petit. Nous ne pouvons pas confirmer pour le moment s'il sera prêt à jouer ou non, mais il a pu trottiner et faire quelques exercices avec le ballon (mardi). Nous devrons juste attendre et voir ce qu'il va se passer", a indiqué son encadrement.
- La revanche de Broos -
© AFP/KHALED DESOUKI
Le gardien du Cameroun Fabrice Ondoa récupère le ballon en quarts de finale de la CAN, le 28 janvier 2017 à Franceville
Au Cameroun, un homme en tout cas l'attend de pied ferme: le gardien Fabrice Ondoa, meilleur gardien du 1er tour de la CAN, qui a mené presque à lui seul son équipe dans le dernier carré et fait rêver tout un peuple d'un retour au premier plan de sa sélection.
Car les Lions indomptables ont connu sur cette décennie une trajectoire inverse à leur adversaire. Hégémoniques au débuts des années 2000, avec une génération incarnée par Patrick M'Boma , Rigobert Song ou encore le jeune Samuel Eto'o , les Camerounais n'ont plus disputé une finale de CAN depuis la défaite contre l'Égypte en 2008.
Une place en finale acquise contre... le Ghana justement, pourtant à domicile ! Pour ce "remake", Hugo Broos ne pourra toutefois compter sur aucun des joueurs d'alors. Le gardien Kameni a été écarté, et sept cadres ont préféré rester dans leurs clubs en Europe: le technicien belge a rajeuni son effectif pour bâtir un groupe homogène.
La clé de ce beau parcours, inattendu au départ ? "Un peu plus de discipline", témoigne l'attaquant Edgar Salli. "Je ne vais pas dire qu'avant il n'y en avait pas, mais lui (le sélectionneur), il a beaucoup insisté dessus. Et on sait que dans le foot, quand il y a la discipline, le reste suit".
"Tout le monde peut jouer dans l'équipe. En demi-finale, il peut y avoir encore d'autres surprises, mais on est tous prêts et motivés pour cette demi-finale", appuie le milieu de terrain Arnaud Djoum, qui n'avait pas joué "une minute" avant le quart de finale contre le Sénégal (0-0 a.p., 5-4 t.a.b.).
Il ne faudrait pas que le montant des primes fixées par la fédération camerounaise, jugé faible par Broos et l'ensemble de son groupe au point d'avoir dénoncé "un manque de respect", ne brise la dynamique des Lions indomptables.
"(Cela) doit être pour nous une source de motivation parce que personne ne nous attendait où nous sommes aujourd'hui. Et là on joue un match de demi-finale, ça n'arrive pas souvent", a prévenu le milieu Georges Mandjeck. Qu'il soit entendu !