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"L'odeur des gros matches", relevée par Laurent Blanc avant le 8e de finale aller de Ligue des champions, se fait sentir et voilà que le Paris émoussé de janvier redevient le Paris prédateur et fringant de l'automne, pour ne faire qu'une bouchée de Leverkusen (4-0) et quasiment assurer sa place en quarts.
Irrésistible ou presque d'octobre à décembre, le PSG a connu un début d'année 2014 un peu plus délicat dans le jeu. Ceci, en raison d'un exigeant stage à Doha, visant à offrir une forme optimale aux joueurs d'ici avril et mai -les mois "où les titres se gagnent", justifie Blanc-, qui a mis du temps à être digéré.
"Il y a quelques temps, on avait un niveau de jeu très élevé, en janvier il était peut-être un peu moins bon. Ce qui me fait plaisir, outre le résultat, c'est qu'après avoir été un peu moins bien, ce (mardi) soir on a démontré qu'on n'avait rien perdu de notre jeu. Individuellement et collectivement, on n'a pas dérogé à notre philosophie", s'est félicité l'entraîneur parisien après la démonstration de force de son équipe.
"Evidemment, la Ligue des champions fait que les joueurs ont monté leur niveau d'un cran", a expliqué Blanc qui a également salué leur incessante "volonté de continuer à jouer de la même façon et de vouloir marquer des buts".
Force est de constater que la partition parisienne a parfaitement été récitée, comme cela avait pu être le cas au Parc des Princes face à Benfica (3-0) ou à Anderlecht (5-0) en phase de groupes, certes face à un Bayer moribond actuellement (5 revers sur les 7 derniers matches de championnat) et qui ne s'est jamais remis du but précoce de Matuidi.
"On n'a rien concédé à cette équipe de Leverkusen", a apprécié Blanc qui a évidemment noté la solidité défensive de son équipe, jamais vraiment inquiétée par les attaquants adverses et qui enchaîne un 2e match de rang sans but encaissé, après une fâcheuse série de neuf buts pris en autant de rencontres.
Difficilement prenable
La bataille du milieu quant à elle n'a même pas eu lieu tant le trio Verratti-Motta-Matuidi a écrasé les débats. "Dans ce secteur, on a pris le dessus. Les trois milieux ont été très forts. Ces derniers temps, ils étaient un peu moins performants. On a retrouvé de la fraîcheur physique qui nous faisait défaut. Techniquement on a été bon, mais physiquement on a fait des efforts payants", a résumé Blanc.
Le travail d?abattage de Matuidi, la sérénité du métronome Thiago Motta, la fougue technique de Verratti, parfois à la limite de l'excès mais tellement dévastatrice: quand ces joueurs sont à ce niveau de performance, Paris semble difficilement prenable.
Et ce d'autant plus qu'il compte dans ses rangs un buteur hors norme en la personne d'Ibrahimovc. Tout ne fut pas parfait pour Zlatan, qui a parfois manqué de justesse dans le jeu, mais son doublé -un penalty et une frappe splendide du gauche sous la barre- a été "la meilleure réponse qu'il pouvait donner" selon Blanc, après le constat statistique établissant qu'il est un peu moins efficace lors des matches à élimination directe.
Meilleur buteur de la C1 avec 10 buts, "Ibra" en est déjà cette saison à 34 marqués en 35 matches avec le PSG et même 41 en autant de rencontres en comptant celles avec la Suède. Des chiffres qui feraient presque oublier l'absence d' Edinson Cavani , dont le retour de blessure (cuisse) prévu d'ici une grosse semaine va évidemment encore renforcer le jeu parisien.
Programmé pour gagner des titres, le PSG s'est donc réveillé à point nommé pour continuer sa route en Ligue des champions. "On a encore une marge de progression dans tous les secteurs. Là, avec cette compétition, la préparation qui va porter ses fruits en seconde partie de saison... on va peut-être vivre une fin de saison excitante", se veut prophétique Blanc.