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Cristiano Ronaldo
, le 15 juin 2003 lors d'un tournoi international des -21 ans à Toulon
Le Sporting Portugal possède la pépinière la plus prolifique du football lusitanien, mais n'a jamais brillé en Ligue des champions, où il entrera en lice mercredi face au Real Madrid de Cristiano Ronaldo , joyau emblématique de son centre de formation.
Recruté par Manchester United en 2003, à tout juste 18 ans, Ronaldo reste attaché au club de ses débuts, d'où étaient déjà sortis ses illustres aînés Paulo Futre et Luis Figo .
"C'est une équipe que j'ai dans mon coeur, qui m'a formé en tant que joueur et en tant qu'homme. Ce sera un match spécial mais maintenant je représente le Real et j'espère gagner", a prévenu le triple Ballon d'or.
Sur les 14 joueurs qui ont participé à la victoire de l'équipe du Portugal en finale de l'Euro-2016, dix ont fait leurs gammes à l'académie du Sporting: Cristiano Ronaldo , Nani, Joao Moutinho, Rui Patricio, Ricardo Quaresma, Joao Mario, Adrien Silva, William Carvalho, José Fonte et Cédric Soares.
Mais après le transfert de Joao Mario à l'Inter de Milan cet été, pour un montant minimum de 40 millions d'euros, seuls les milieux Adrien Silva et William Carvalho ainsi que le gardien Rui Patricio portent encore le maillot à rayures vertes et blanches des Lions de Lisbonne.
Le Sporting a même refusé une offre de 25 millions d'euros de Leicester pour son capitaine Adrien Silva, qui aurait pourtant souhaité suivre les pas de l'attaquant algérien Islam Slimani, recruté par le champion anglais pour 30 millions d'euros.
- Sans faute en Championnat -
Malgré les départs de Joao Mario et Slimani, les Lions ont bien débuté leur saison et se retrouvent en tête du Championnat avec quatre victoires en autant de journées.
"Ces résultats nous donnent confiance, mais la valeur des équipes est différente en Ligue des champions. Nous allons à Madrid en sachant qu'il s'agit du tenant du titre, mais sans peur ni complexes", a assuré l'entraîneur Jorge Jesus après le succès de samedi face au Moreirense (3-0).
Présence remarquée sur les gradins du stade Alvalade ce week-end, Eric Cantona , ex-international français et ancienne idole de Manchester United qui réside actuellement à Lisbonne, a été conquis par la méthode Sporting.
"Maintenant, je comprends mieux le jeu de Cristiano Ronaldo . Ou de Figo, Futre et même Nani. On voit qu'ils développent très jeunes leur propre personnalité, avec la liberté et le plaisir de jouer au football", a-t-il expliqué au journal A Bola.
© AFP/PATRICIA DE MELO MOREIRA
William de Carvalho face au milieu de Wolfsburg Daniel Didavi, le 30 juillet 2016 à Lisbonne
L'actuel vice-champion du Portugal devra cependant déjouer les pronostics pour se qualifier en 8es de finale au sein de ce groupe F qui, en plus de l'ogre madrilène, comprend le Borussia Dortmund et le Legia Varsovie.
En six participations, le Sporting n'a dépassé qu'une seule fois les poules de Ligue des champions, au cours de la saison 2008/2009, mais s'était fait étriller en huitièmes par le Bayern Munich au score combiné de 12-1.
- Ronaldo en bourreau -
La saison d'avant, Cristiano Ronaldo avait joué contre son ancien club pour la première fois, sur la route de son premier sacre en C1 avec Manchester. Les Red Devils se sont imposés à l'aller comme au retour grâce à des buts décisifs signés... "CR7".
Face au Real et ses onze titres de C1, le palmarès européen du Sporting semble bien maigre: une victoire en Coupe des Coupes (1964) et une finale de Coupe de l'UEFA perdue devant son public (2005).
Et en dépit de sa capacité à toujours fabriquer de nouveaux talents, le club peine aussi à rivaliser avec ses principaux adversaires au niveau national: Porto et Benfica.
Son dernier titre en Championnat remonte au printemps 2002, soit quelques mois avant les débuts professionnels du jeune Cristiano, qui n'a joué qu'une saison en équipe première.
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L'entraîneur de Sporting Jorge Jesus, le 13 août 2016 lors du match Sporting - Maritimo
Le club a connu un nouveau souffle avec l'arrivée en 2013 du président Bruno de Carvalho, qui a frappé un grand coup à l'été 2015 en débauchant l'entraîneur Jorge Jesus, arrivé au Sporting après six ans passés aux commandes du Benfica.
Les dépenses en salaires versés aux joueurs et à l'encadrement ont alors doublé, notamment car Jesus reçoit à lui seul 5 millions d'euros par an... ce qui n'a pas empêché le Benfica de conserver son titre de champion, doublant le Sporting au finish.