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© AFP/VANDERLEI ALMEIDA
Vue aérienne du stade de Maracana, à Rio de Janeiro, le 3 février 2016
Le groupe français Lagardère Sports a annoncé jeudi qu'il se retirait de l'appel d'offres pour la concession du stade du Maracana, le mythique temple du football, à Rio de Janeiro.
"Considérant la position instable du gouvernement (de Rio de Janeiro), Lagardère Sports estime qu'une éventuelle acquisition d'actions du stade Maracana aurait une degré d'incompatibilité juridique avec les exigences internes de réalisation", indique un communiqué.
Lagardère était l'unique entreprise encore intéressée par l'opération après les retraits du britannique CSM et du français GL Events qui avaient argué du manque de "garanties adéquates et de sécurité juridique et contractuelle".
Il y a trois semaines, le gouvernement de Rio de Janeiro avait laissé ouverte la possibilité de lancer un nouvel appel d'offres, ce qui aurait motivé la décision de retrait de Lagardère.
Le consortium Maracana SA, contrôlé à 95% par le géant pétrolier brésilien Odebrecht, avait gagné un appel d'offres en 2013 pour exploiter administrativement et commercialement pour 35 ans le temple du football brésilien. Mais après avoir cumulé plus de 50 millions d'euros de pertes entre 2013 et 2015, il cherche à passer la main.
Le Maracana est resté à l'abandon pendant plusieurs mois à cause d'un imbroglio politico-juridique qui oppose le concessionnaire actuel au comité organisateur des JO-2016. Il n'a rouvert ses portes qu'en mars 2017 à l'occasion d'un match de la Copa Libertadores, sous la responsabilité du club carioca de Flamengo qui recevait le club argentin de San Lorenzo.
L'équipe la plus populaire du Brésil est en faveur d'un nouvel appel d'offres pour le contrôle du stade, qu'elle partageait avec son rival historique de Rio, le Fluminense, bien qu'elle étudie également la possibilité de construire son propre stade.
Fred Luz, le directeur général de Flamengo, qui est opposée à l'arrivée de Lagardère, a déclaré jeudi matin lors d'une conférence de presse que "les préoccupations principales du gouvernement doivent être la préservation et la maintenance du stade" et que "le gouvernement ne doit pas vouloir gagner de l'argent avec le Maracana".
L'ouverture d'un nouvel appel d'offres n'a pas encore été décidée. Une autre option pour la maintenance du stade, inauguré en 1950 pour la Coupe du Monde que le Brésil a perdu devant l'Uruguay, serait qu'il passe aux mains de la municipalité, comme l'a suggéré la semaine passée le maire de Rio de Janeiro, Marcelo Crivella.