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© AFP/Franck Fife
Bafetimbi Gomis à l'entraînement de l'équipe de France le 7 juin 2013 à Porto Alegre au Brésil
Battue sans gloire par l'Uruguay, l'équipe de France tentera de se racheter lors d'un choc de prestige contre le Brésil de Neymar et Thiago Silva, dimanche (21h00 françaises), pour clore sur une note positive sa tournée sud-américaine et ne pas mettre à mal un capital-confiance déjà bien entamé avant les échéances capitales de la rentrée.
Même amicales, les rencontres face à la seleçao ne sont jamais des rendez-vous comme les autres et celle-ci prend de nouveau une résonance particulière à un an du coup d'envoi de la Coupe du monde au pays du football-roi.
Les Brésiliens en pleine préparation pour la Coupe des Confédérations (15-30 juin) retrouvent ainsi sur leur chemin Didier Deschamps , le capitaine des Bleus qui les avaient terrassés en finale du Mondial-98 (3-0), alors que les Français doivent panser leurs plaies, béantes depuis le revers cuisant concédé mercredi contre la Celeste (1-0) au Centenario de Montevideo.
Même si le nombre de défections enregistrées avant le début du stage (Ribéry, Varane, Ménez, Sissoko, Clichy, Landreau, Nasri) et sa programmation au terme d'une saison harassante pour la plupart des internationaux obligent à relativiser la portée des résultats obtenus en Amsud, le sélectionneur s'attend au moins à une réaction d'orgueil de ses troupes et à les voir se sublimer face aux artistes brésiliens.
Histoire de ne pas partir en vacances avec un moral en berne avant un début d'exercice 2013-14 qui s'annonce plus que périlleux sur la route de la Coupe du monde.
"C'est un plaisir et un honneur de jouer le Brésil ici, même si on sera face à pas mal de difficultés, a expliqué Deschamps. Cela nous permettra d'emmagasiner de l'expérience pour les jeunes et même les joueurs plus expérimentés. Il faudra jouer avec de l'ambition pour clore cette saison sur la meilleure impression possible."
Quel visage des Bleus verra-t-on à l'Arena de Gremio? Celui rayonnant de l'automne (nul en Espagne, victoire en Italie) ou celui poussif et inquiétant de ce début d'année (3 défaites en 4 matches)?
© AFP/Lucas Uebel
Neymar à l'entraînement avec l'équipe du Brésil le 7 juin 2013 à Porto Alegre
Deschamps espère que le retour de Karim Benzema pourra booster un secteur offensif amorphe. L'attaquant du Real Madrid, arrivé avec un jour de retard en Amérique du Sud en raison de la dernière journée du Championnat d'Espagne puis gêné par une blessure à un genou, avait été ménagé contre l'Uruguay mais Olivier Giroud n'a pas vraiment marqué de points en son absence.
Reste à savoir si l'ancien Lyonnais, muet en bleu depuis le 5 juin 2012, parviendra à mettre fin à son inquiétante disette. Il aura en tout cas fort à faire face au Parisien Thiago Silva, estampillé "meilleur défenseur du monde".
A l'autre bout du terrain, c'est Neymar qui risque de donner le tournis aux défenseurs français. Après la leçon administrée par l'Uruguayen Luis Suarez au jeune bizuth Eliaquim Mangala, Deschamps devrait logiquement aligner une défense beaucoup plus expérimentée pour essayer de museler la dernière pépite du football brésilien.
La titularisation du capitaine Hugo Lloris va également amener un peu plus de sérénité à l'arrière-garde française après l'énième déconvenue de Steve Mandanda , toujours aussi maudit en bleu, même si le malheureux gardien marseillais n'a pas grand chose à se reprocher face aux Uruguayens.
"Neymar a fait beaucoup de bruit avec son transfert à Barcelone, ce sera la première fois qu'on se confrontera à lui, a expliqué Lloris. Dans la grande tradition des attaquants brésiliens, il a énormément de talent, de technique et de vitesse, ce sera un bon test. 1998 appartient au passé, ce sera une tout autre confrontation avec un autre contexte. Ce sera un match de haut niveau et le Brésil sera favori dans son pays." L'idéal pour savoir ce que les Bleus ont vraiment dans le ventre.