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L'attaquant français Nicolas Anelka
retourne sur le banc après avoir été remplacé par un coéquipier alors qu'il évoluait à West Bromwich Albion, ici contre Everton, le 20 janvier 2014 au stade des Hawthorns
Le président de l'Atletico Mineiro avait annoncé dans la nuit du 5 au 6 avril l'engagement de Nicolas Anelka , mais une semaine plus tard, l'attaquant français n'a toujours pas débarqué au Brésil, et le mystère s'épaissit. Retour sur une semaine en trois actes.
. PROLOGUE
Tout commence le 28 décembre: Anelka, pour célébrer un de ses cinq buts en deux ans et demi, fait une "quenelle", ce geste créé par l'humoriste polémiste Dieudonné et considéré par certains comme antisémite. Le 27 février, il écope d'une suspension de cinq matchs et d'une amende de 97.300 euros par la Fédération anglaise (FA).
Le 14 mars, le jour de ses 35 ans, l'international français (69 sélections, 14 buts) annonce sur les réseaux sociaux qu'il quitte West Bromwich Albion. Il refuse de présenter les excuses que le club anglais lui demande. Et WBA le licencie.
. ACTE I
Dans la nuit du 5 au 6 avril, le président de l'Atletico Mineiro, club brésilien où évolue Ronaldinho, frappe les trois coups sous quatre mots twittés: "Anelka é do Galo" (Anelka appartient au Galo, surnom du club). Alexandre Kalil n'est pas un jeune premier: le président du club de Belo Horizonte a l'habitude d'annoncer sur Twitter des recrutements suivis d'effet, et s'est spécialisé dans les revanchards (Ronaldinho, Jô, Victor...).
Dans une interview à Metronews réalisée peu avant, le 2 avril, l'attaquant avait pourtant dit: "A moins d'un miracle, pas de nouveau défi avant la saison prochaine". Mais jouer au Brésil, avec Ronaldinho (son coéquipier au Paris SG au début des années 2000), dans un club bien structuré et vainqueur en 2013 de la Copa Libertadores (équivalent sud-américain de la Ligue des champions européenne), cela sonne idyllique...
Peu après le tweet présidentiel, l'agent du joueur, Doug Pingisi, entre en scène furtivement. "Aucun accord n'a été conclu", réplique-t-il sur le site d'ESPN.
Mais le soir de son annonce fracassante, Alexandre Kalil confirme sur Radio Band News l'engagement du joueur, sans donner de précision sur les termes du contrat: "A l'Atletico on ne cache rien, et c'est tout bon. Les documents sont déjà signés". La direction du club parle d'une arrivée pour mardi.
. ACTE II
Lundi, relâche. Mardi 8 avril, le directeur sportif du Galo, Eduardo Maluf, affirme à la presse: "Nous étions avec le frère du joueur (Claude Anelka), un intermédiaire et un agent. Il y a les bons documents pour qu'on puisse négocier avec les bonnes personnes". Une manière d'enclencher la marche arrière par rapport aux déclarations péremptoires de son président ?
Et l'arrivée du joueur ? Prévue pour jeudi ou vendredi. Sur le site de l'Atletico, une case (sans photo) présente désormais Anelka dans l'effectif professionnel.
Or, jeudi, toujours rien. "Il reste des détails à régler, il ne devrait pas être présenté à la presse vendredi, mais peut-être ce week-end ou en début de semaine prochaine", dit à l'AFP le directeur de communication de l'Atletico, Domênico Bhering Almeida.
"J'ai encore eu Anelka cette semaine et je reste sceptique quant à sa venue, confie samedi à l'AFP un proche du joueur. D'après ce que j'ai compris (côté Anelka), il a eu une proposition de Mineiro et Ronaldinho a appuyé pour sa venue. Mais en aucun cas il ne l'a, lui Nicolas, signée. Et à mon sens il ne jouera pas cette saison".
. ACTE III
Dimanche, l'Atletico Mineiro perd le titre du Championnat de l'Etat de Minas Gerais après la finale retour face à Cruzeiro. La direction du club, de laconique, devient muette, et refuse de répondre à la moindre question sur le cas Anelka.
Lundi, l'agent du joueur, Doug Pingisi, reste injoignable. Le directeur de la communication du club dit à l'AFP qu'il n'y a "aucune nouvelle" et écourte la conversation.
De nombreux supporters du Galo demandent sur les réseaux sociaux: "Cadê Anelka ?" Où est Anelka ?
Pour quel épilogue ?