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© AFP/Heuler Andrey
Des supporteurs du club de Vasco de Gama s'en prennent à un fan de l'Atletico Parana, durant un match du championnat brésilien, à Joinville, le 8 décembre 2013
Vingt supporteurs ont été arrêtés et écroués jeudi après la violente bagarre rangée survenue le 8 décembre lors d'un match décisif du Championnat du Brésil deux jours après le tirage au sort des poules du Mondial-2014, a annoncé la police.
Ces détentions "sont un exemple pédagogique" car cette violence est "inadmissible" dans le football, a souligné le commissaire Dirceu Silveira Junior, de Joinville (Santa Catarina), en conférence de presse à Rio. "Nous n'allons pas admettre qu'un évènement sportif se transforme en bataille, en sauvagerie, comme cela s'est produit à Joinville", a-t-il martelé.
Deux jours après le tirage au sort des poules du Mondial-2014, la rencontre de la dernière journée du championnat brésilien entre l'Atletico Parana et Vasco de Gama, considérée comme étant à haute tension, avait été délocalisée à Joinville (Etat de Santa Catarina), dans le sud du Brésil, pour tenter d'éviter les troubles.
Mais à la 17e minute, alors que l'Atletico menait 1 à 0, les affrontements entre supporteurs ont débuté. Et la situation a totalement dégénéré quand les fans de Vasco ont vu leur équipe sombrer (5 à 1), ce qui signifiait la relégation du club de Rio en deuxième division.
Des images diffusées à la télévision et dans la presse montraient des personnes ensanglantées gisant au sol, sur lesquelles s'acharnaient encore leurs agresseurs.
Les affrontements avaient fait quatre blessés graves, et les médias ont crié à la "barbarie", la "sauvagerie", la "honte" et "l'humiliation au pays du Mondial".
Trois autres supporteurs violents avaient été arrêtés le jour même et sont encore sous les verrous.
Tous les supporteurs placés en détention préventive sont accusés d'incitation à la violence, de formation de bande armée, de dommage au patrimoine public et certains d'entre eux de tentative d'homicide. Ils encourent des peines de 6 à 20 ans d'incarcération.
La présidente Dilma Rousseff n'avait pas caché son exaspération après les faits.
"Le pays du football ne peut plus tolérer la violence dans les stades", avait-elle déclaré sur son compte Twitter, réclamant "la présence de la police dans les stades", l'arrestation immédiate des fans violents ainsi que la création d'un commissariat ad-hoc pour les supporteurs.