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L'attaquant de l'équipe de France Nabil Fekir (g) et le milieu de terrain Moussa Sissoko (d), à la lutte avec le défenseur ivoirien Serge Aurier au stade Bollaert, le 15 novembre 2016
Pas de record et un nul pour finir: l'équipe de France, largement remaniée, a bouclé l'année sur une note mitigée contre la Côte d'Ivoire (0-0), mardi en amical à Lens, et n'a pas décroché une 14e victoire historique en 2016.
Comme en 2003, les Bleus resteront donc scotchés à 13 succès sur l'ensemble de l'année civile avec un résultat qui a forcément dû frustrer le fervent public de Bollaert. Didier Deschamps et ses troupes auraient sans doute espéré une tout autre sortie avant de s'octroyer une pause de quatre mois d'ici au prochain rendez-vous fixé le 25 mars au Luxembourg en qualifications du Mondial-2018. Mais en modifiant en profondeur son onze de départ, le sélectionneur se doutait bien que la copie serait loin d'être parfaite face aux champions d'Afrique.
Des vainqueurs de la Suède (2-1), vendredi sur la route de la Coupe du monde, Deschamps n'avait gardé au coup d'envoi que 4 éléments (Sidibé, Varane, Pogba, Payet), donnant notamment sa chance aux jeunes Adrien Rabiot et Ousmane Dembele, titularisés pour la première fois. Cela s'est ressenti dans l'expression collective des Français, privés de leur arme fatale Antoine Griezmann , blessé et reparti à Madrid.
Ceux qui s'attendaient à un festival des vice-champions d'Europe auront été déçus. Pas de quoi assombrir le formidable bilan de 2016, marqué par un magnifique parcours à l'Euro, une réconciliation avec les supporteurs français et une phase qualificative pour le Mondial parfaitement entamée. Mais en perfectionniste, Deschamps saura tout de même tirer des enseignements de cette prestation poussive, surtout du côté des jeunes lancés dans le bain lensois.
- Dembele, en difficulté -
Le patron des Bleus a pu noter les difficultés de Dembele, qui a connu trop de déchet et n'a jamais fait de différences notables balle au pied. A 19 ans, le véloce attaquant du Borussia Dortmund, qui fêtait seulement sa 3e cape, a toutefois encore le temps de grandir.
© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant des Bleus Kevin Gameiro bute sur le gardien ivoirien Sylvain Gbohouo, le 15 novembre 2016 au stade Bollaert
Rabiot a en revanche mordu à pleines dents dans sa première titularisation. Pas aussi souverain qu'au PSG, il a pourtant tenu le choc dans le milieu à trois ressuscité par Deschamps pour l'occasion et aurait même pu ouvrir le score d'entrée sur une tête dès la 3e minute. Point noir: il a quitté la pelouse en fin de rencontre sur blessure (78e), touché derrière la cuisse gauche. "C'est l'ischio, c'est peut-être une déchirure", a déclaré le Parisien de 21 ans qui ne pense pas être remis pour le déplacement à Arsenal en Ligue des champions mercredi prochain.
Au-delà des jeunes, il y avait des points à marquer pour les remplaçants. Dans l'entre-jeu, c'est surtout N'Golo Kante qui a crevé l'écran, preuve que l'ancien joueur de Leicester, qui a mis tout le monde d'accord à Chelsea, mérite amplement mieux qu'un statut d'éternelle doublure.
Kevin Gameiro n'a lui pas su profiter de sa titularisation pour réduire l'écart avec Olivier Giroud en attaque malgré une belle débauche d'énergie et une reprise dans le petit filet (9e). Un mois après son doublé contre la Bulgarie (4-1), le coéquipier de Griezmann à l'Atletico Madrid devra encore se contenter d'un rôle de N.2 derrière le Gunner pour un moment.
Opposée à une équipe de France new-look et sans repères, obligée de faire jouer son gardien N.3 après le forfait de Steve Mandanda au dernier moment, la Côte d'Ivoire, qui va bientôt défendre son titre lors de la CAN-2017 au Gabon, aurait même pu doucher un peu plus l'ambiance sans un poteau, sur une tentative d'Adama Traoré (11e), et deux parades de Benoît Costil sur un tir de Jonathan Kodjia (29e) et une reprise à bout portant de Nicols Pepe (89e). Il est grand temps que les vacances arrivent pour les Bleus après une année 2016 faste.