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© AFP/EMMANUEL DUNAND
La joie d' Olivier Giroud
et Djibril Sidibé après l'ouverture du score à Luxembourg, le 25 mars 2017
Les feux des projecteurs étaient braqués sur les petits nouveaux... Mais c'est le trentenaire Olivier Giroud qui a encore frappé, auteur d'un doublé au Luxembourg (3-1) qui le fait entrer dans le top 10 des meilleurs buteurs de l'équipe de France.
"Je ne renonce jamais", affirmait-il dans le magazine hebdomadaire de L'Equipe publié le matin-même. A la peine avec son club d'Arsenal, le longiligne attaquant a inscrit ses 22e et 23e buts en bleu en 60 sélections.
De quoi pointer à la dixième place des meilleurs buteurs de l'histoire de l'équipe de France derrière Sylvain Wiltord et ses 26 unités en 92 matches.
Le contexte était pourtant difficile pour lui, comme toujours ou presque. Il y a cette jeune génération prometteuse qui arrive, comme le Monégasque Kylian Mbappé, qui à 18 ans seulement, impressionne l'Europe et focalise l'attention.
Et il y a aussi le buteur du Real Madrid, Karim Benzema , brillant en club et qui retape à la porte, réclamant à Didier Deschamps des explications sur sa mise à l'écart depuis l'affaire de la sex-tape.
C'est donc sur le terrain que l'ancien champion de France avec Montpellier (2012), a choisi de répondre. D'abord de près sur un service de Djibril Sidibé (28e). Puis de la tête, dans les airs, sur un centre de Benjamin Mendy à la 77e.
- 'Mentalement fort' -
Encore une forme de revanche pour celui qui vit "une saison un peu compliquée", sur le banc à Arsenal comme le reconnaît son coéquipier Laurent Koscielny.
"Je connais Oliv', je sais qu'il est mentalement fort. Je le vois au quotidien. Il est toujours là, il a cette envie de marquer, de progresser devant le but", avait souligné le défenseur.
"A chaque fois qu'on fait appel à lui, il est là sur le terrain pour se battre pour le collectif et pour l'équipe", avait poursuivi Koscielny dans une conférence de presse un rien prémonitoire.
Certes, ce n'était que le modeste Luxembourg en face, 135e équipe au classement Fifa, coincé entre la Palestine et le Vietnam... Et tout n'a pas été parfait dans une soirée où il a aussi commis plusieurs fautes et souvent râlé.
Mais son doublé fait grimper ses statistiques et a donné de l'air à une équipe de France un peu brouillonne.
Surtout, il donne du baume au coeur à celui qui rêvait d'une année 2017 en fanfare avec avoir inscrit un superbe but contre Crystal Palace, le 1er janvier, un coup du scorpion en marquant du talon.
Mais, délaissé par son entraîneur Arsène Wenger, il s'est retrouvé sur le banc. Et s'en est remis à sa foi chrétienne, sur laquelle il insiste souvent, en témoigne la maxime tatouée sur son bras: "L'Etoile est mon berger, je ne manquerai de rien".
Dans L'Equipe, Olivier Giroud raconte un parcours "chaotique au début" avec des débuts en Ligue 1 à 24 ans seulement, après avoir évolué au niveau d'en dessous, à Tours et Istres.
Mais c'est "ça qui forge un caractère. Tout ce que j'ai, je suis allé le chercher", conclut l'attaquant.