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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
, le 7 octobre 2013 à Clairefontaine
Quasiment assurée de disputer les barrages du Mondial-2014 (15-19 novembre), l'équipe de France ne peut pourtant pas se permettre de négliger ses deux prochains rendez-vous, vendredi en amical contre l'Australie, et le 15 octobre face à la Finlande, lors de la dernière journée des qualifications de la Coupe du monde.
. Ne pas oublier le classement Fifa
Le principal intérêt de ces deux rencontres du mois d'octobre réside dans l'obtention de points pour le classement Fifa, qui servira de référence pour désigner les quatre têtes de série des barrages. La France occupe actuellement une piètre 25e position et n'est nullement à l'abri d'hériter d'un adversaire de gros calibre.
D'où la volonté de Didier Deschamps de garder son groupe sous tension même si cet enjeu est moins palpable pour les joueurs en raison de la complexité du calcul des points Fifa.
"Ce ne sont pas deux rendez-vous les plus excitants, mais ce sont deux rendez-vous internationaux, je ne veux surtout pas de relâchement et de déconcentration. Ce n'est pas dans cette optique qu'on va préparer les matches", a prévenu Deschamps lundi.
. Une dernière revue d'effectif
Le sélectionneur va également profiter de cette dernière fenêtre internationale avant le mois de novembre pour voir à l'oeuvre la plupart de ses joueurs. "Même si le 2e match rapporte plus de points que le premier (au classement Fifa, ndlr), ce ne sera pas la même équipe qui commencera le 1er et le 2e. Les choix se feront en prévision de ce qui nous attend en novembre", a-t-il expliqué.
Il est possible que la rencontre face à l'Australie, vendredi au Parc des Princes, serve de banc d'essais à Deschamps, le caractère amical de cette confrontation lui autorisant 6 remplacements en cours de match.
Le technicien français a déjà levé un coin de voile en déclarant que Raphaël Varane, propulsé titulaire en défense centrale au mois de mars avant d'être éloigné des Bleus en raison d'une blessure au genou, ne jouerait qu'un des deux face-à-face prévus. Une manière d'amadouer l'entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti , qui a demandé au staff tricolore de ménager le jeune Français (20 ans).
© AFP/Franck Fife
L'attaquant de l'équipe de France Loïc Rémy, à son arrivée à Clairefontaine, le 7 octobre 2013
"Il y a des chances qu'il ne joue pas deux fois 90 minutes en 4 jours, a-t-il indiqué. Il vient d'avoir un long arrêt de 5 mois, je comprends les soucis de Carlo et de son club même s'il a bien repris. Il faut être plus attentif après une longue absence pareille."
. Reprendre confiance en attaque
Les 4 buts inscrits au Belarus (4-2, le 10 septembre en qualifications du Mondial-2014) ont mis fin à une interminable disette offensive des Bleus (526 minutes sans but, un record). Mais cette embellie reste très précaire avec un problème toujours récurrent et non résolu: le manque d'efficacité de Karim Benzema , muet en équipe de France depuis le 5 juin 2012 et dont le statut d'attaquant N.1 chez les Bleus a été sérieusement écorné par la titularisation d' Olivier Giroud à Gomel.
L'Australie, récemment étrillée en amical par le Brésil (6-0 en septembre), puis la Finlande, sont sur le papier des sparring-partners idéaux pour remettre l'attaque d'aplomb. "L'objectif sera d'avoir une bonne efficacité offensive. Si ça touche les attaquants, ce sera mieux", a estimé Deschamps.
Un réveil de Benzema devient urgent, Olivier Giroud ayant de plus en plus de mal à cacher son impatience et sa volonté de déloger pour de bon le Madrilène du onze de départ. Le sélectionneur, qui a longtemps défendu Benzema bec et ongles, est d'ailleurs resté flou au sujet de la hiérarchie en attaque: "Elle est évolutive. Ce sont deux profils différents avec des qualités différentes. Ils peuvent commencer l'un comme l'autre sans que cela nuise à notre animation offensive, avec des spécificités différentes."
Le rappel de Loïc Rémy en équipe de France est une autre menace sérieuse pour Benzema, le joueur de Newcastle, que Deschamps apprécie depuis ses années marseillaises, alliant efficacité devant le but et polyvalence. "Rémy est sur le retour de la grande forme, il est capable de faire des différences, de marquer et de faire marquer avec sa vitesse qui est un atout important", a jugé Deschamps.