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Les milieux de l'équipe de France Samir Nasri
(c) et Blaise Matuidi
(d) se rendent à une session d'entraînement au centre de Clairefontaine, le 9 octobre 2013
Cinq joueurs aux profils de titulaires sont en concurrence pour trois places dans le coeur du jeu de l'équipe de France contre l'Australie vendredi puis la Finlande mardi, un secteur crucial dans une période de disette offensive.
Matuidi, Pogba, Cabaye, Nasri et Valbuena ont tous gagné leurs galons de titulaires à une période ou à une autre de leur vie en Bleu, mais Didier Deschamps devra trancher entre eux.
Après les expériences Guilavogui et Kondogbia, et alors que Grenier et Sissoko ressemblent davantage à des remplaçants, le sélectionneur dispose désormais des meilleurs éléments possibles du réservoir français.
Le retour en grâce de Nasri et le retour tout court de Cabaye lui offrent davantage d'options que par le passé. Elles pourront être évaluées lors des deux rencontres dans l'optique des barrages au Mondial-2014 de la mi-novembre.
"L'important, ce n'est pas le système, c'est l'animation": l'adage footballistique bien connu implique la recherche d'un subtil équilibre au milieu de terrain, entre les récupérateurs, les relayeurs et les meneurs de jeu.
. Matuidi
Le Parisien (15 sélections), par son volume de jeu et son abattage dans la récupération, est devenu incontournable. "Il a fait une saison extraordinaire, il a eu une reprise plus difficile, mais depuis quelques semaines il est de nouveau à plein régime, dans la récupération et la projection offensive", s'est félicité Deschamps.
Dans le 4-3-3 du PSG, "Blaise" a une latitude de projection plus grande, alors que "quand on joue avec un triangle à pointe haute (4-2-3-1), les deux milieux ont plus un rôle de protection, même s'il y a aussi de la liberté", note DD.
. Pogba
© AFP/
L'attaquant de l'équipe de France Dimitri Payet (g) dribble le milieu Paul Pogba
au cours d'un entraînement des Bleus à Clairefontaine, le 9 octobre 2013
Le prototype du milieu moderne, capable de jouer en sentinelle devant la défense mais aussi de percer les lignes adverses et d'éclairer le jeu, à la Pirlo. Un profil touche-à-tout qui plaît beaucoup au sélectionneur, qui n'avait pas hésité à lui offrir ses premières capes en mars face à la Géorgie (3-1) et surtout l'Espagne (0-1).
Lors de la troisième, il a marqué son premier but (victoire 4-2 au Belarus). Après une première période de tâtonnements, à l'instar de l'équipe, le joueur de la Juventus (20 ans) avait retrouvé son niveau et de l'influence.
. Cabaye
L'ex-Lillois (23 sélections), pilier de l'ère Laurent Blanc , propose un style "espagnol", précieux dans les petits espaces tout en étant à l'aise dans le jeu long, sans oublier sa bonne frappe de balle. Mais Cabaye a perdu du temps en raison de son bras de fer avec Newcastle, qui l'a éloigné des terrains en août.
"C'est bien pour lui qu'il redevienne un footballeur après une période entre parenthèses, avance Deschamps. Il est influent avec Newcastle. Il a un vécu mais il y a aussi de la concurrence à son poste".
. Nasri
Son passé polémique étant désormais soldé, le joueur de Manchester City redevient une solution viable en meneur de jeu. Il est le plus capé dans le coeur du jeu (38 sélections, 5 buts), un facteur expérience qui compte pour Deschamps.
"Il est rentré à deux postes différents, en milieu axial en Géorgie et à droite en Biélorussie même s'il ne s'est pas limité au côté, relève DD. C'est bien pour lui d'avoir fait deux entrées positives, d'avoir été décisif. Il a faim, ça se voit". Nasri doit cependant réfréner sa tendance naturelle à ralentir le jeu, à +tricoter+. "Plus il jouera simple, plus il sera efficace", prévient le sélectionneur.
. Valbuena
Le Marseillais (26 sélections, 5 buts) a rarement déçu en équipe de France. C'est d'ailleurs pour le mettre à son meilleur poste, en meneur axial, qu'est privilégié le 4-2-3-1, les autres systèmes (4-4-2 et 4-3-3) l'exilant sur l'aile droite.
"Le Petit", qui représente une arme non négligeable sur les coups francs, pour les tirer comme pour les obtenir, s'est installé en N.10 mais le retour de Nasri lui met une pression censée l'empêcher de se reposer sur ses acquis.