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Cette fois-ci, plus question de se satisfaire de finir au pied du podium : plus expérimentées, habituées à battre les meilleures et convaincues d'être mieux préparées que jamais, les joueuses de l'équipe de France de football visent très haut lors du Mondial canadien qui débute samedi.
La 4e place décrochée au Mondial-2011 en Allemagne avait des airs de divine surprise. Celle des JO-2012 était une vraie frustration et le quart de finale de l'Euro-2013 a été une telle déception qu'il a coûté sa place à Bruno Bini, alors sélectionneur.
"Il y a eu énormément de déception. Tout le monde a pris conscience que quand on a des occasions de gagner des titres et qu'on les laisse filer, c'est dur. Il faut qu'on se mette en tête qu'on est capable d'aller chercher ce Mondial", a donc déclaré à l'AFP la capitaine Wendie Renard .
"Il faut bien sûr rester humbles et continuer à travailler. Mais on a fait une très belle année 2014 avec des résultats contre de grosses nations. L'équipe de France a de l'ambition et on fera tout pour aller le plus loin possible. Et ça pour moi, c'est la finale et le titre", a ajouté la Lyonnaise.
Le ton est donné. Les Françaises en ont assez des défaites méritoires et veulent une médaille, portées par la solidité de leurs résultats depuis deux ans, une période au cours de laquelle elles ont battu toutes les grandes nations (Allemagne, Etats-Unis, Japon, Brésil, Suède...) et grimpé jusqu'au troisième rang du classement Fifa.
Elles l'ont fait sous la direction du nouveau sélectionneur, Philippe Bergeroo, qui a installé le duo Le Sommer-Thiney en pointe de son 4-4-2, augmenté les doses de travail et laissé au second plan le fameux "projet de vie" de son prédécesseur.
- Des 'étapes de montagne' -
"L'équipe a pris confiance. On ne se prend pas pour ce qu'on n'est pas mais on s'est rapproché des meilleures", estime le Basque, ancien gardien de but des Bleus.
"Mais il ne faut pas être champions du monde des matches amicaux. Désormais l'objectif est le podium, aller chercher une médaille. Pour certaines, c'est maintenant ou jamais", a ajouté Bergeroo, qui sait aussi que ce Mondial canadien trouvera un prolongement dans quatre ans avec la Coupe du monde organisée en France.
Avant de regarder tout en haut, les Bleues doivent déjà boucler un premier tour dont elles n'ont a priori rien à craindre. Leur adversaire le plus dangereux, l'Angleterre, sera aussi le premier, mardi à Moncton.
Ensuite, la Colombie (13 juin encore à Moncton) et le Mexique (17 juin à Ottawa) ne devraient pas leur poser de problèmes. Sur le papier, il n'est donc pas question de viser autre chose que la première place du groupe F. Et pourtant...
Si la logique est respectée en poules, les Françaises se retrouveraient en effet avec un tableau redoutable. "C'est vrai, on risque de tomber très vite sur l'Allemagne (en quart de finale, ndlr) et les Etats-Unis (en demi-finale). Mais on ne va pas commencer à jouer ce genre de jeu", assure le sélectionneur.
Alors, pour attaquer ces "étapes de montagne" comme les présente Bergeroo, les Françaises pourront s'appuyer sur la vitesse de Thomis à droite, la vista de Necib à gauche ou la qualité technique du duo Abily-Henry pour compléter un milieu de terrain qui n'a que peu d'équivalent au monde.
Il faudra aussi être efficace devant le but, péché mignon de cette équipe que le nouveau sélectionneur n'a pas pleinement réglé. Et si tout est réuni, les Bleues pourront vraiment viser haut. Très haut.