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Tenue à l'écart de l'équipe de France pendant des années, la milieu de terrain Amandine Henry en est devenue un élément central depuis l'arrivée de Philippe Bergeroo, qui peut difficilement se passer d'elle, comme l'a montré la défaite contre la Colombie.
Au coup d'envoi, le sélectionneur avait choisi de la laisser sur le banc et de donner du temps de jeu à Elise Bussaglia . Mais les Françaises ont tellement peiné, au milieu de terrain notamment, que Bergeroo a fini par se résoudre à lancer la Nordiste de 25 ans dès l'heure de jeu.
La joueuse de Lyon n'a pas pu renverser la situation, mais son entrée a tout de même profondément changé le jeu des Bleus. Par sa puissance et sa qualité de jeu vers l'avant, Henry a montré pourquoi elle était l'une des toutes meilleures du monde à son poste.
"Il n'y avait rien de spécial de prévu, le coach prend ses décisions. Il m'a dit qu'il devait faire tourner, c'est tout. Il m'avait prévenu la veille", a expliqué Henry dimanche lors de l'arrivée à Ottawa.
Alors est-ce que Bergeroo a voulu ménager la joueuse, dont les genoux déjà très abîmés sont mis au supplice par les terrains synthétiques du Mondial ? "Le genou ? Ah non. Ca, ça va, je touche du bois", assure-t-elle.
Mais le sélectionneur sait forcément qu'il aura besoin de cet élément sans équivalent lorsque le niveau va encore s'élever.
"C'est une leader dans cette équipe. C'est une super pro à la mentalité parfaite. Elle a pris une dimension exceptionnelle et elle apporte un plus dans la dimension offensive. Et elle veut rattraper le temps perdu", avait déclaré le coach à propos de sa milieu de terrain lors de la préparation à Clairefontaine.
Il faut dire que la vie en Bleu de la Lyonnaise n'a pas pour l'instant été très heureuse, avec une période blanche de toute sélection qui s'est étirée de la fin 2010 à l'Euro 2013.
- Forcément une revanche -
Déjà ultra-performante en club à l'époque, Henry était tenue à l'écart de la sélection par des blessures, un peu, et beaucoup par choix du sélectionneur d'alors Bruno Bini, qui jugeait sa présence incompatible avec son "projet de vie".
"Je m'étais résignée, je ne regardais même plus les listes", racontait la joueuse à l'AFP lors de l'Euro-2013, où elle avait fait un retour frustrant, à nouveau à cause d'une blessure.
Du coup, la Lyonnaise joue au Canada sa première Coupe du Monde et ne cache pas qu'elle a un goût particulier.
"Bien sûr qu'être ici, forcément c'est une revanche. J'ai envie de montrer que j?avais ma place alors et que je l'ai encore aujourd'hui", disait-elle en milieu de semaine.
"Mais c?est du passé et je ne veux plus y penser. Aujourd'hui on a un nouveau sélectionneur et un staff différent. Il y a un souffle nouveau", juge-t-elle.
Et comme toutes ses équipières, la milieu de terrain de l'OL ne peut pas imaginer que cette Coupe du Monde tant attendue se termine dès mercredi face au Mexique.
"Jouer un grand tournoi comme celui-là c'est un rêve et j'attendais ça depuis longtemps. En plus pour une fois, je suis en pleine possession de mes moyens et je veux montrer ce que je vaux au niveau international. En club j'ai déjà tout gagné mais je dois encore prouver avec l'équipe de France", dit-elle.
Elle devrait en avoir l'occasion face au Mexique mercredi mais il n'est pas question pour elle que ce soit la dernière.