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© AFP/Franck Fife
Laurent Blanc
en conférence de presse au Parc-des-Princes à Paris, le 4 novembre 2013
L'entraîneur du Paris Saint-Germain Laurent Blanc sait que son équipe est à une victoire des 8e de finale de la Ligue des champions: "si on n'arrive pas à se motiver, je n'y comprends plus rien", a-t-il déclaré lundi à la veille de recevoir Anderlecht.
QUESTION: Comment abordez vous cette rencontre face à un adversaire que vous venez de battre 5-0 chez lui ?
REPONSE: J'entends +c'est difficile de se motiver+. Mais si on n'arrive pas à se motiver là, je n'y comprends plus rien. On a souffert à l'Olympiakos, on a fait ce qu'il fallait face à Benfica et à Anderlecht, demain on peut se qualifier. Donc logiquement la motivation devrait être là. C'est comme ça qu'il faut voir ce match, pas en pensant à celui de l'aller. C'est peut-être le match le plus important de cette phase de poules."
Q: Comment fait-on pour éviter l'excès de suffisance ?
R: "On parle un petit peu plus aux joueurs, mais pas forcément beaucoup plus. Effectivement, quand les choses vont très bien, et je le dis depuis quelques semaines, il faut faire attention au relâchement, individuel et collectif. Et j'inclus là dedans l'entraîneur et le staff, tout l'environnement du club. On a tendance à se relâcher et c'est là le danger."
Q: Votre équipe-type sera-t-elle mobilisée dans ces conditions ?
R: "Le onze-type n'est possible que quand on a l'effectif à disposition. Mardi, peut-être qu'on ne l'aura pas à un ou deux éléments près. Je vais essayer de mettre la meilleure équipe possible, car on se bat depuis le début pour terminer premier du groupe et mardi on aura la possibilité de valider tout ça sur un match à domicile. Il faut prendre le match du bon côté. On peut rendre le match facile, mais on peut aussi le rendre difficile si on l'attaque comme à l'Olympiakos. Ça ne fait pas tellement longtemps qu'on a joué l'Olympiakos, on avait souffert, ça nous a servi de leçon. Depuis on a rectifié le tir. Donc j'en suis sûr, l'équipe sera motivée."
Q: Vous attendez-vous à une réaction d'orgueil d'Anderlecht ?
R: "Si Anderlecht est sur ses gardes et a bien préparé le match, qu'elle se rassure, nous aussi. Après avoir pris cinq buts, elle viendra avec un esprit de revanche en essayant de jouer son propre jeu et de nous mettre en difficulté. A nous de confirmer ce qu'on a fait à l'aller. On en a les moyens. Si on a le même état d'esprit qu'à l'aller, on peut mettre cette équipe en grande difficulté."
Q: Comment situez-vous votre équipe sur le plan du jeu en Europe ?
R: "Je vois beaucoup de matches et d'équipes qui jouent bien. Le foot européen est en train d'évoluer. Dans les grands championnats on essaie de bien jouer au foot, de repartir le plus souvent possible de derrière. Les philosophies de jeu sont en train d'évoluer, ça me plait beaucoup. Car justement on essaie de maîtriser le ballon, de mettre en difficulté l'adversaire. Après, jouer très bien c'est une chose, mais il faut avoir des résultats. Il faut les deux, c'est mieux. Mais oui, il y a beaucoup d'équipes qui jouent bien en Europe, que ce soit en Espagne, en Angleterre, en Allemagne..."
Q: Par rapport à la saison passée, le milieu de terrain semble être la clé du jeu produit...
R: "Thiago Motta, qui est un joueur très important de notre système, était beaucoup blessé la saison dernière. Quand je dis que notre milieu de terrain est une garantie pour le jeu, je le pense vraiment mais il n'y pas que le milieu qui le soit. Notre philosophie de jeu c'est de repartir de derrière, d'avoir plus le ballon que l'adversaire. Donc du gardien jusqu'à l'attaquant, les joueurs ont leur importance. Le milieu à trois nous rend certes beaucoup de services, car on récupère le ballon de plus en plus vite et plus haut, mais dans l'utilisation du ballon tous participent beaucoup. C'est un tout."