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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
Les joueurs de Lyon Rafael da Silva (d) et Jordan Ferri (g) sont protégés par le staff lyonnais lors des échauffourées à la mi-temps du match contre Bastia, le 16 avril 2017 à Furiani
L'envahissement de terrain et les agressions de joueurs lyonnais par des supporters, dimanche, risque de coûter cher au club de Bastia, à la saison déjà jalonnée d'épisodes disciplinaires et qui lutte pour son maintien.
"Le club est déjà passé à quatre reprises en commission de discipline cette saison à cause de sa tribune Est (celle qu'occupe le groupe de supporters Bastia 1905 auteurs des incidents, ndlr). Il y a eu le Parisien Lucas qui a été frappé avec un drapeau lors de la première journée, l'usage très important de fumigènes lors de Bastia-Marseille le 21 décembre 2016, l'affaire des déplorables cris racistes contre Mario Balotelli le 20 janvier, et le cas de Bastia-Nantes (match du 1er mars) qui est encore en instruction", avait égrené la présidente de la Ligue (LFP) elle-même, Nathalie Boy de la Tour, dimanche soir auprès de l'AFP.
"Il y a un grand problème de sécurité à Bastia et la commission de discipline de la LFP va se saisir de ce dossier" dès jeudi, a-t-elle également déclaré. Si la dirigeante a rappelé que la commission était indépendante, elle a également souligné qu'il allait "falloir être intransigeant".
Selon l'usage, la commission de discipline va ouvrir une instruction. Ce type de procédure doit se dérouler "dans un délai maximum de deux mois", selon le règlement. En général, elle dure trois ou quatre semaines, à l'issue desquelles l'instructeur présente son rapport.
Les parties impliquées sont auditionnées et la commission a toute latitude pour choisir une sanction dans l'éventail fourni par le règlement disciplinaire de la Fédération (FFF).
- Première sanction à titre conservatoire ? -
Une sanction de huis clos partiel ou total à titre conservatoire, c'est-à-dire en attendant la remise du rapport d'instruction, pourrait être prononcée dès jeudi, comme ce fut déjà le cas lors d'autres affaires de violence. Il reste deux matches à domicile pour le SCB cette saison: le 29 avril contre Rennes et le 13 mai face à Lorient (35e et 37e journées de Ligue 1).
Si le club bastiais lui-même risque gros, c'est parce que selon le règlement, "le club visité ou jouant à domicile est tenu d'assurer, en qualité d'organisateur de la rencontre, la police du terrain et de prendre toutes mesures permettant d'éviter les désordres pouvant résulter, tant avant, pendant qu'après le match, de l'attitude de ses dirigeants, des joueurs et du public".
L'affaire Balotelli avait débouché sur la fermeture pour trois matches de la tribune Est et le retrait d'un point au classement avec sursis: les incidents de dimanche pourraient dès lors, selon toute vraisemblance, convertir le sursis en ferme.
Le SCB est actuellement dernier de L1, avec 28 points, à trois longueurs de la 18e place, celle de barragiste.
En cas de sanction, le club pourra interjeter un recours auprès de la commission supérieure d'appel de la FFF.
Lors du précédent du 26 novembre 1994, à l'occasion d'un match Bastia-Monaco qui avait également été le théâtre d'agressions de joueurs par des supporters corses sur le terrain, le SC Bastia avait écopé d'une défaite sur tapis vert et d'un match à jouer sur terrain neutre.