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© AFP/Franck Fife
Le défenseur français Eric Abidal
en conférence de presse avant une séance d'entraînement à Clairefontaine, le 12 octobre 2013
Avant le barrage aller du Mondial-2014 contre l'Ukraine, vendredi à Kiev, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps doit gérer le cas de trois titulaires, Éric Abidal, Mathieu Valbuena et Olivier Giroud , tous en nette perte de vitesse depuis plusieurs semaines.
. Éric Abidal
Revenu en bleu en août après deux opérations au foie et un an et demi d'absence, "Abi" avait apporté sérénité et sûreté technique à une défense qui avait pris l'eau au cours des mois précédents. Mais les craintes sur sa capacité à retrouver son vrai niveau à 34 ans commencent à être justifiées. Inquiétant au Belarus (2-4, le 10 septembre) et peu à son avantage contre la Finlande (3-0, le 15 octobre) en qualifications du Mondial-2014, l'ancien joueur du FC Barcelone traverse également une passe difficile avec Monaco. Suffisant pour l'éjecter du onze de départ en Ukraine? Peu probable, Abidal ayant été titulaire à chaque match depuis son retour en sélection et Didier Deschamps comptant sur son expérience (66 sélections) pour tenir le choc et maîtriser la pression des barrages. C'est davantage l'identité de son compère en défense centrale (Koscielny ou Varane) qui reste une énigme. La question de son maintien en bleu risque en revanche de se poser sérieusement en cas d'échec à Kiev alors qu'une élimination sur les deux matches précipitera sans aucun doute la fin de sa carrière internationale.
© AFP/Lionel Bonaventure
Le milieu de terrain français, Mathieu Valbuena
lors du match contre la Finlande, comptant pour les qualifications du Mondial-2014, au stade de France à Saint-Denis le 15 octobre 2013
Le meneur de jeu marseillais est à l'image de son club et tire clairement la langue physiquement. Devenu le chef d'orchestre attitré de l'équipe de France avec la nomination de Deschamps après l'Euro-2012, le "Petit" a également mal vécu le rappel de Samir Nasri , qui vient clairement marcher sur ses plates-bandes dans le 4-2-3-1 cher au patron des Bleus. Leur cohabitation face à la Finlande a ainsi été une sorte de caricature, Nasri, censé occuper le couloir droit, désertant systématiquement son côté pour empiéter sur le territoire de Valbuena. Le sélectionneur a reconnu à demi-mots le malaise, ce qui devrait le pousser à sacrifier l'un de ces deux éléments vendredi. Malgré ses difficultés avec l'OM, Valbuena garde encore l'avantage pour se placer derrière l'attaquant de pointe. C'est surtout à droite que "DD" devra trancher et départager trois joueurs aux profils bien distincts (Nasri, Rémy, Sissoko).
© AFP/Franck Fife
L'attaquant français Olivier Giroud
, contre la Finlande, comptant pour les qualifications du Mondial-2014, au stade de France, à Saint-Denis le 15 octobre 2013
Titularisé seul en pointe lors des trois derniers matches de l'équipe de France, Giroud a marqué des points précieux dans son duel avec Karim Benzema , relégué à chaque fois sur le banc de touche. Avec deux buts contre l'Australie (6-0, le 11 octobre en amical) et un autre provoqué face à la Finlande, le Gunner avait su saisir sa chance au détriment du Madrilène, pas vraiment à son aise dans le système à un seul attaquant de Deschamps. Mais les courbes de leurs performances en club ont pris des trajectoires opposées. Benzema a retrouvé son efficacité avec le Real Madrid (4 buts et 3 passes décisives sur les 4 dernières rencontres, toutes compétitions confondues), alors que Giroud n'a plus inscrit le moindre but en championnat depuis le 26 octobre et reste bloqué à 5 unités. Sa capacité à évoluer dos au but et à jouer en remise offrent toutefois actuellement plus de garanties que Benzema même si la période noire de l'ancien Lyonnais, muet en bleu durant 1.222 minutes de juin 2012 à octobre 2013, a pris fin (deux buts contre l'Australie et la Finlande). Un problème de riche qui n'est pas pour déplaire à Deschamps.