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© AFP/Sebastien Bozon
Le Madrilène Cristiano Ronaldo
lors de la cérémonie du Ballon d'Or, le 7 janvier 2013 à Zurich
A force, cela doit finir par l'irriter: une nouvelle fois battu lundi à l'élection du Ballon d'or par l'incontournable Lionel Messi , le Madrilène Cristiano Ronaldo a une nouvelle fois dû se contenter d'une deuxième place, la quatrième de sa carrière.
En dehors de son sacre en 2008, à une époque où il portait les couleurs de Manchester United, l'ailier portugais de 27 ans a en effet été récompensé quatre fois du premier accessit: en 2007, 2009, 2011 et donc 2012.
Et si autant de places d'honneur finissaient par miner le moral du "gosse de Funchal"? L'hypothèse n'est pas incongrue: autant un sacre lundi devant le parterre très select de Zurich aurait sans doute comblé Ronaldo, autant cette nouvelle déconvenue face à son "meilleur ennemi" pourrait bien l'affecter.
Le principal intéressé, évidemment, assurait qu'il saurait très bien digérer un nouvel "échec". "Si je n'obtiens pas le Ballon d'Or, la vie continue", avait déclaré le champion d'Espagne 2012 avant le gala. Après la cérémonie, il s'est toutefois éclipsé sur la pointe des pieds.
Mais ses coéquipiers juraient après coup qu'il avait dit vrai.
"Je l'ai vu réagir très normalement", a ainsi assuré le milieu merengue Xabi Alonso mardi en conférence de presse. "Il doit déjà être en train de penser au Celta Vigo, notre prochain adversaire en Coupe du Roi (mercredi à Madrid, rencontre cruciale dans la mesure où le Real avait perdu 2-1 à l'aller).
Et Xabi Alonso d'assurer par ailleurs que tout était pour le mieux, dans le meilleur des mondes: "Je pense que Cristiano se sent épaulé par le club et, à l'inverse, que le club est très satisfait de lui".
Si la seconde affirmation ne saurait souffrir de contradiction - Ronaldo portant en ce moment à bout de bras un Real hoquetant en championnat - la première prémisse fleure peut-être un peu trop l'insouciance béate.
© AFP/Lluis Gene
Montage photo de l'attaquant argentin Lionel Messi
( à gauche) et de l'attaquant portugais Cristiano Ronaldo
(à droite), le 7 octobre 2012 à Barcelone
Après tout, les temps ne sont pas si lointains où Ronaldo, pris d'un spleen étrange, se disait "triste". Fin août, l'international portugais avait en effet jouer les éplorés sans approfondir les motifs exacts de son mal-être.
Avant de préciser tout de même qu'il ne s'agissait nullement de son salaire (actuellement autour de 10 millions d'euros par an), ses déclarations ayant fait grincer des dents un pays ayant atteint 25% de taux de chômage.
Il est bien plus probable que l'élection d'Iniesta comme meilleur joueur européen UEFA de l'année, fin août, ait amené Ronaldo l'ambitieux à voir rouge. Pour une fois que ce diable de Messi ne le battait pas, c'était Iniesta qui lui damait le pion...
Il n'empêche que le sujet de la prolongation de contrat du Portugais, lié jusqu'à l'été 2015 avec le Real, est toujours dans l'air. Et que le club devra fatalement faire un geste d'ici à l'intersaison prochaine s'il souhaite éviter de voir partir un joueur qui, par nature, a vite fait de crier au "mal-aimé".