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Cristiano Ronaldo
contre l'Espanyol Barcelone en Liga au stade Corenellà-El-Prat à Barcelone, le 12 janvier 2014
Plus les heures avancent avant la remise du Ballon d'Or, lundi soir à Zurich, et plus Cristiano Ronaldo , serial-buteur du Real Madrid et héros du Portugal en barrages du Mondial, fait figure de grand favori.
La twittosphère s'enflamme, alignant les signes qui annoncent le sacre de "CR7", 28 ans, qui avait déjà remporté ce titre individuel suprême pour un footballeur en 2008.
Cristiano Ronaldo est ainsi venu à Zurich accompagné de sept membres de sa famille, ce qu'il n'avait pas fait les fois précédentes quand il était finaliste pour ce trophée. Et la télévision officielle du Real Madrid (club de Cristiano Ronaldo ) a bousculé sa grille de programmes pour diffuser la cérémonie en direct (le prix devrait être remis lundi soir un peu avant 20H00, heure française).
Le Roi Pelé, ancienne gloire de la Seleçao, qui devrait lui recevoir un prix d'honneur, est également arrivé à Zurich et a lâché que Cristiano Ronaldo "allait l'avoir".
Voilà qui ne va sans doute pas faire plaisir à Franck Ribéry, 30 ans, grand rival de Cristiano Ronaldo pour ce trophée. Le Français avait en effet tout gagné avec le Bayern Munich, dont un triplé majeur Bundesliga-Coupe d'Allemagne-Ligue des champions, auquel on peut ajouter SuperCoupe d'Europe et Mondial des clubs, titres moins en vue. "Francky" avait aussi été sacré joueur UEFA de la saison passée.
Le journal espagnol Marca, pour faire encore grimper la pression, rapporte des propos dans la presse allemande du président du Bayern Munich, Uli Hoeness , qui évoque à mots couverts un complot pour que Ribéry ne gagne pas le Ballon d'Or: "Je crois que quelques personnes ont fait des choses et qu'il ne va pas gagner".
Changement de dates favorable à "CR7" ?
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Franck Ribéry (G) en compagnie de David Alaba après la finale remportée par le Bayern contre le Raja de Casablanca au Mondial des clubs à Marrakech, le 22 décembre 2013
Hoeness vise ici le changement des dates du vote. Initialement le scrutin pour le trophée (journalistes, sélectionneurs et capitaines des équipes nationales, à part égale) devait être clos au soir des barrages aller en Europe (15 novembre).
Mais arguant d'un "nombre de votes à la date limite trop faible pour être suffisamment représentatif", le suffrage avait été "rallongé de deux semaines (jusqu'au 29 novembre)" par la Fifa et l'hebdomadaire France Football, qui gèrent de concert ce prix.
Or le barrage retour du Mondial le plus médiatique de la zone Europe, Suède-Portugal, a eu lieu le 19 novembre, et Cristiano Ronaldo y a inscrit un triplé qui a fait le tour des télévisions et sites internet. Et a qualifié au passage le Portugal pour le Mondial au Brésil.
Alors que "CR7" n'avait rien gagné avec le Real Madrid, voilà qui a pu faire pencher les votes en sa faveur.
Certains pro-Ribéry ont vu dans la modification de la fenêtre de votes une sorte de compensation-- ce qu'a toujours réfuté la Fifa-- après l'incident diplomatique Blatter-Ronaldo.
En visite à l'Université d'Oxford, Joseph Blatter, président de la Fifa, avait été filmé en train de comparer Ronaldo à "un commandant sur le terrain", confiant préférer Messi. Devant le tollé suscité au Real Madrid et au Portugal, Blatter avait dû présenter des excuses.
Jamais Ballon d'Or n'avait en tout cas suscité autant de passion, de débats et de polémiques avant son attribution. Peut-être parce que jusqu'ici, Lionel Messi (FC Barcelone), quadruple tenant du titre argentin, tuait tout suspense. Mais cette année, les pépins physiques l'ont écarté du chemin du trophée.