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Le président du Bayern Munich, Uli Hoeness , jugé depuis lundi pour fraude fiscale, a reconnu mercredi qu'il devait plus de 27 millions d'euros au fisc, rendant plus probable une condamnation à de la prison jeudi.
"La défense tient les chiffres (présentés par les services fiscaux bavarois, ndlr) pour pertinents, nous n'avons rien à contester", a indiqué son avocat, Hanns W. Feigen, lors de la troisième journée d'audience devant un tribunal de Munich (sud).
Le président du club vainqueur de la Ligue des champions 2013 risque jusqu'à 10 ans de détention. Les tribunaux allemands prononcent habituellement des peines de prison ferme pour les fraudes dépassant le million d'euros, et le juge qui préside le procès est réputé impitoyable.
A l'origine de l'un des plus gros scandales dans le sport allemand, Uli Hoeness , 62 ans, devrait être fixé sur son sort dès jeudi. "La Cour a dit clairement que si demain (jeudi) aucun recours supplémentaire n'était déposé, les plaidoiries pourront se tenir et le jugement pourra être rendu", a expliqué la porte-parole du tribunal, Andrea Titz.
Le montant de la fraude imputée n'a cessé de grimper depuis l'ouverture du procès.
L'acte de renvoi ne mentionnait "que" 3,5 millions d'euros d'impôts non acquittés, puis à l'ouverture la défense a admis que la dette de Hoeness était d'au moins 18,5 millions d'euros, et mardi une enquêtrice de l'administration fiscale avait révélé que le charcutier en gros devait au fisc 27,2 millions d'euros. Et encore ce chiffre est-il le fruit du calcul le plus favorable à l'accusé, a-t-elle assuré.
L'affaire avait éclaté l'an dernier quand la presse avait révélé qu'il avait dissimulé une grosse somme d'argent en Suisse. Uli Hoeness s'était alors lui-même dénoncé au fisc allemand, mais la Cour avait dès le début du procès manifesté des doutes sur la sincérité et l?exhaustivité de sa confession.
Malgré ses déboires judiciaires, Uli Hoeness a pris place mardi soir dans la tribune d'honneur du club, aux côtés de son dirigeant Karl-Heinz Rummenigge , pour assister, manifestement euphorique, à la qualification du Bayern pour les quarts de finale de la Ligue des champions aux dépends d'Arsenal (1-1).
"Le Bayern Munich, c'est lui tout simplement donc il est normal qu'il soit ici", avait commenté à la télévisions le "pape" du football allemand, Franz Beckenbauer.
Le Français du Bayern, Franck Ribéry, lui avait également apporté son soutien. "C'est une personne très importante pour le Bayern", avait souligné le milieu offensif. "On croise les doigts pour lui".
L'entraîneur du club, Pep Guardiola, s'était montré un peu plus réservé: "C'est son affaire personnelle et on ne veut pas en parler pour l'instant".