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© AFP/Justin TALLIS
L'entraîneur d'Arsenal Arsène Wenger (d) observe le match face à Everton à l'Emirates Stadium, le 21 mai 2017
Une saison en enfer: Arsène Wenger a connu sa pire saison à la tête d'Arsenal mais nul ne peut affirmer que son règne s'arrêtera là, même si le Français est un fin de contrat dans un peu plus d'un mois.
Une victoire contre Everton (3-1) dimanche pour finir, mais les "Gunners" terminent 5e de Premier League et ne disputeront pas la Ligue des champions la saison prochaine, eux qui visaient une vingtième qualification consécutive.
"C'est très triste. Pendant 20 ans, nous y avons été. C'est dommage, car à un point près, nous y serions", a réagi Wenger après un tour d'honneur auquel il n'a pas participé pour laisser les joueurs vivre le leur "au calme" et éviter les éventuels sifflets.
Au moins, les "Gunners" auront fait durer le suspense jusqu'à la fin, ce qui était loin d'être acquis vu leur hiver calamiteux. Leur double naufrage contre le Bayern Munich (5-1, 5-1), a notamment marqué leur septième élimination consécutive dès les huitièmes de finale.
"C'est décevant", a continué Wenger dimanche. "Mais nous avons eu une période difficile pendant la saison et cela a été dur pour moi, dans ma situation. Nous avons joué dans un environnement hostile. Les joueurs sont revenus plus forts lors des deux derniers mois et je suis très fier d'eux."
Les Londoniens auront même l'occasion d'adoucir un peu leur bilan contre Chelsea en finale de la Coupe d'Angleterre samedi prochain.
-Des explications 'un jour'-
En attendant, le technicien alsacien (67 ans) a choisi de laisser planer le doute sur son avenir, au grand dam des nombreux supporters réclamant son départ, boycottant les dernières journées de championnat ou finançant des bannières hostiles tirées par des avions.
Vendredi, Wenger a expliqué que son avenir sera décidé après la finale de la Cup, lors d'une réunion du conseil d'administration du club à laquelle le Français assistera.
"Ma situation personnelle a peut-être rendu les choses compliquées", a reconnu Wenger dimanche, admettant que la situation est aussi de sa responsabilité et promettant des explications "un jour" sur ce flou et comment il a affecté son vestiaire.
"Mais, nous avons gagné 7 des 8 derniers matches de la saison, donc peut-être que ca n'a pas été si terrible que ça (...) Nous ne sommes pas loin, nous avons gagné 23 matches, l'année sans défaite, nous en avions gagné 26", a-t-il pondéré.
Si Wenger a déjà assuré avoir pris sa décision, la presse anglaise pense que l'entraîneur s'est vu offrir une prolongation d'un an. Une saison supplémentaire qui lui permettrait d'attendre la fin du Mondial-2018 et peut-être ouvrir plus de possibilités alors que de nombreux sélectionneurs vont quitter leur poste une fois le rendez-vous russe passé.
-Un directeur sportif?-
Pour les médias britanniques, la décision de rester reviendra à l'Alsacien. Et à lui seul, tant, depuis le départ de l'ancien dirigeant David Dein en 2007, plus personne n'a mis les mains dans le cambouis d'une machine entièrement dirigée par Wenger.
Wenger est en effet seul maître à bord et ne répond qu'au propriétaire Stan Kroenke, qui peut se satisfaire financièrement d'un club capable de se qualifier tous les ans, sauf cette saison, pour la C1.
Mais selon le Telegraph, le club cherche un directeur sportif. Histoire de changer une politique de recrutement responsable de l'arrivée de joueurs pas forcément décisifs et peut-être aussi pour faciliter la transition vers l'après-Wenger.
La solution n'est en tout cas pas du goût de Wenger. "Tant que je suis le manager d'Arsenal, je décide de ce qu'il se passe sur le plan technique, c'est tout", a-t-il affirmé début mai. "Je ne sais pas ce que directeur sportif veut dire. (...) Je n'ai jamais compris."
Reste que la silhouette élégante du technicien prendra de toute façon place sur un banc de touche la saison prochaine.
"Peu importe ce qu'il se passe, j'entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs, c'est absolument certain", avait-il assuré fin mars.