Happy Birthday : |
© AFP/Adrian DENNIS, Oli SCARFF
Photomontage représentant Arsène Wenger, le 17 juin 1997 après sa 1re saison à Arsenal (g), et le 28 février 2016 à Manchester
Ce week-end, Arsène Wenger fête ses 20 ans. Deux décennies incroyables sur le banc d'Arsenal, qui ont marqué l'histoire du foot anglais, entre le "Arsène who ? (Arsène qui ?)" lancé par la presse anglaise à son arrivée, aux heures de gloires avec ses frenchies (Henry, Vieira, Wiltord, etc), sans oublier sa rivalité épicée avec José Mourinho.
Le match qui marque l'anniversaire - que va essayer de gâcher son voisin Chelsea - c'est samedi. Mais la vraie date de son arrivée, c'est le 22 septembre 1996. L'homme filiforme débarque à Highbury en blazer bleu et cravate rouge pour remplacer Bruce Rioch, limogé.
Comme sa précédente équipe entraînée est Nagoya au Japon, il est accueilli entre indifférence et sarcasmes. Personne ne pense à l'époque qu'il sera toujours là 20 ans plus tard.
Son mandat est clairement partagé en tranche de dix ans. De 1996 à 2006, tout ce que l'ancien modeste défenseur touche se transforme en or: trois titres de champion, quatre coupes d'Angleterre, une saison 2003-04 où règnent les "Invincibles Gunners" (aucune défaite en Premier League) et une finale de Ligue des champions (perdue en 2006 contre le Barça). Fini le "boring Arsenal", ce jeu si "ennuyeux" d'antan.
Durant cette ère, on parle français à Arsenal, entre les Nicolas Anelka , Thierry Henry , Patrick Vieira , Sylvain Wiltord , Robert Pirès. Et on y parle hygiène de vie, puisque Wenger débarrasse son vestiaire de cette préparation physique "so british" entre bières et "fish and chips".
- 'Je lui casserai la gueule' -
© AFP/Glyn KIRK
Arsène Wenger porté en triomphe par ses joueurs après la victoire d'Arsenal dans la Cup face à Hull City, le 17 mai 2014 à Wembley
Ensuite, à partir de 2006-07, l'image se brouille: les frais de construction de l'Emirates Stadium rognent sur le budget transferts et pèsent sur les choix en matière de vente de joueurs (Nasri, Fabregas, Van Persie). Le manager français est critiqué à une époque où la concurrence se renforce.
Seuls les succès en coupes d'Angleterre en 2014 et 2015 viendront apporter un peu de baume au c?ur des fans, où trône le célèbre écrivain Nick Hornby ("Haute Fidélité", "Carton Jaune"), qui rêvent d'un nouveau titre.
Ces dernières années, Wenger s'est trouvé un meilleur ennemi avec le sulfureux Jose Mourinho : après les piques par presse interposée, le clash survient lors d'un match entre Arsenal et Chelsea en 2014. Les deux techniciens en viennent aux mains sur le bord de touche et la célèbre cravate rouge de l'Alsacien flotte au vent. Buzz mondial.
La rancune est tenace. Quand Wenger avait accusé "Mou" de fausser la Premier League, le Portugais avait lancé en privé "un jour, je le verrai hors du terrain et je lui casserai la gueule", selon une biographie de l'actuel entraîneur de Manchester United à paraître à la fin du mois et dont le Daily Mail publie des extraits cette semaine.
"Je ne vais pas commenter ça. Ecoutez, je ne l'ai pas lu et je ne vais certainement pas le lire", s'est contenté de réagir Wenger vendredi, sans vouloir jeter de l'huile sur le feu.
- Fabregas va-t-il tuer le père ? -
Les retrouvailles entre les deux hommes, c'est le 19 novembre en Premier League avec Manchester United-Arsenal.
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Arsène Wenger, abattu, après la déroute d'Arsenal sur la pelouse de Chelsea, le 22 mars 2014 à Stamford Bridge
Pour l'heure, Wenger, 66 ans, a d'autres soucis. Samedi, Chelsea va tout faire pour renverser le gâteau et les bougies. Ce voisin londonien lui a déjà ruiné son 1000e match à la tête des Gunners avec une belle humiliation 6 à 0 à Stamford Bridge.
L'image de l'ex-technicien de Monaco, engoncé dans sa parka sous la pluie, affligé le visage dans ses mains, au coup de sifflet final, avait fait le tour de la planète.
"Parfois si vous jugez seulement sur les victoires, vous réalisez une grande erreur et vous le paierez dans le futur", a prévenu Antonio Conte , l'entraîneur de Chelsea, sans manquer de rendre hommage à la longévité du Français.
"Je pense que Wenger réalise un bon travail. C'est fantastique de pouvoir rester 20 ans dans le même club", a-t-il ajouté.
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L'ex-Gunner Cesc Fabregas
avec Chelsea contre son ancien club lors du derby de Londres à l'Emirates Stadium, le 24 janvier 2016
Le match de samedi, un homme espère bien le jouer. C'est Cesc Fabregas , qui a crevé l'écran quand il jouait à Arsenal (pendant 8 ans) et qui tente d'exister maintenant chez les "Blues", où il n'entre pas dans les plans de Conte en Premier League.
Son doublé en prolongation cette semaine contre Leicester en Coupe de la Ligue anglaise pourrait changer la donne. L'ancien joueur emblématique de Wenger lui donnera-t-il un coup de couteau dans le dos ?