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La prolongation de l'entraîneur d'Arsenal Arsène Wenger officialisée vendredi et la victoire en Coupe d'Angleterre il y a quelques semaines, après neuf ans sans trophée, peuvent ouvrir un nouveau cycle que les Gunners espèrent plus vertueux que le précédent.
Arrivé en 1996, le technicien français de 64 ans, qui arrivait en fin de contrat avant de s'engager vendredi pour trois années supplémentaires jusqu'en 2017, va donc dépasser la barre des 20 ans à Londres après avoir franchi celle des 1.000 matches sur le banc cette saison.
La victoire en Cup le 17 mai, bien que laborieuse voire héroïque contre Hull (3-2), permet également aux Gunners de refermer la parenthèse douloureuse de neuf ans sans titre, et accessoirement de mettre en sourdine les critiques afférentes.
Dépassé dans la course à l'armement ces dernières années par Chelsea, City, Manchester United ou même Tottenham, Arsenal a encore fini 4e du championnat, mais cette 17e qualification d'affilée en Ligue des champions autant que son prometteur début de saison lui offrent des perspectives d'avenir intéressantes.
- Reconquérir la Premier League? -
Bien géré, riche, le club doit maintenant s'appliquer à rebasculer définitivement du bon côté sportif, et pourquoi pas reconquérir un titre de champion qui le fuit depuis 2004.
Wenger et ses hommes ont montré à nouveau cette saison qu'ils pouvaient concilier beau jeu et résultats, en dominant la Premier League jusqu'à Noël.
Et s'ils ont craqué ensuite, ils doivent en tirer les leçons pour renforcer l'équipe et lui permettre de rivaliser plus longtemps.
Il semble d'ailleurs que ce soit le calcul des propriétaires, qui entrevoient la fin du remboursement de l'Emirates Stadium, rentable mais coûteux (environ 600 millions d'euros) et prévoient d'allouer une enveloppe d'environ 120 millions cet été à leur entraîneur pour ses courses, selon les médias britanniques.
En cassant sa tirelire l'été dernier pour s'offrir Özil (ex-Real) contre 50 millions, l'Alsacien avait fait de la "real-politique" en montrant qu'il pouvait de nouveau frapper fort lors du mercato.
Après avoir consciencieusement veillé cet hiver à prolonger ses cadres (Mertesacker, Koscielny, Ramsey, Cazorla, Rosicky), ce qu'il n'a pas pu faire par le passé avec Nasri, Fabregas ou van Persie, il va vraisemblablement chercher maintenant, en dehors de tout départ, au moins un joueur de plus par ligne.
Devant, Giroud n'a pas fait une mauvaise saison mais il est trop seul et a manqué de carburant à un moment.
- Benzema, Vela ou Mandzukic devant? -
Comme Sanogo est un peu tendre, Wenger rêverait de l'allier à une pointure du type Benzema, Vela ou Mandzukic. Sinon, Morata, Griezmann ou Bony peuvent faire l'affaire.
Au milieu, il aurait bien besoin d'un peu de muscle, car il ne peut compter à long terme sur Diaby. L'Allemand Lars Bender, ou Milner, récent champion avec City mais pas vraiment titulaire, présentent un profil intéressant.
Wenger, qui a un "feeling" évident pour la France et les petits milieux qui sentent le jeu, doit aussi savoir que son équipe a rivalisé par le passé grâce à des joueurs solides et puissants au milieu, comme Vieira par exemple. Il regarderait Schneiderlin et Gonalons.
Derrière, le départ de Sagna semble quasiment acquis... tout comme l'arrivée du Toulousain Aurier pour le remplacer.
En dehors du latéral droit, le gardien Fabianski, le défenseur Vermaelen ou les attaquants Podolski et Bendtner pourraient également aller voir ailleurs.
Pour franchir un palier, le "découvreur de talents" Wenger devra obligatoirement les remplacer par des recrues d'ores et déjà d'un niveau supérieur.