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Et de cinq: mercredi, Arsenal a été éliminé pour la cinquième fois de suite en 8e de finale de Ligue des champions, un échec cinglant pour Arsène Wenger qui s'ajoute à la liste de ses désillusions personnelles.
Sous la houlette de l'entraîneur français, le club de Londres est un modèle de régularité dans la compétition reine avec, côté positif, 15 qualifications de rang pour les 8e de finale et, versant négatif, seulement deux demi-finales (2006 et 2009). Loin des standards des grands clubs européens.
Pour le technicien français de 65 ans, les saisons se suivent et se ressemblent tristement ces cinq dernières années, avec des 8e de finale à chaque fois ou presque disputés à moitié, et toujours achevées dans le dépit et l'amertume.
En 2011, les Gunners battent le grand Barça à Londres (2-1) avant de céder au Camp Nou (3-1). En 2012, il s'effondrent 4-0 chez l'AC Milan avant de frôler l'exploit à domicile (3-0). En 2013, battus 3-1 à l'Emirates par le Bayern, ils l'emportent 2-0 à Munich. Et en 2014, leur défaite à domicile face aux mêmes Allemands (2-0) n'est pas rattrapée au retour (1-1).
Barça, Milan, Bayern deux fois, que des grands noms de clubs récents vainqueur de C1. En 2015, Arsenal est tombé face à Monaco, club français qui jouait en Ligue 2 il y a deux ans...
Le renversement de tendance, là encore, n'était pas si lointain puisque les Gunners l'ont emporté 2-0 dans la Principauté et ont produit une pression d'enfer dans le dernier quart d'heure face à des Monégasques totalement étouffés et recroquevillés sur leurs bases. Mais c'est dans le revers 3-1 à Londres qu'Arsenal a entamé sa sortie de route, sans réussir à rectifier le tir au retour.
"On paie le fait de ne pas avoir réussi à produire la performance voulue à l'aller, a regretté Wenger. Ils nous ont surpris au premier match, parce que, inconsciemment, on a été trop sûrs de nous".
- Choix -
Forcément, ce nouvel échec fragilise encore Wenger, qui n'avait pu refermer qu'en 2014, avec la victoire en Coupe d'Angleterre et dans le Community Shield, une traversée du désert question trophées entamée en 2005.
Les années fastes, symbolisées par Patrick Vieira ou Thierry Henry , relèvent d'une autre époque (championnats 1998, 2002 et 2004; Coupes d'Angleterre 1998, 2002, 2003 et 2005).
Et c'est un âge d'or seulement national. Car l'Alsacien connaît décidément une histoire contrariée avec les coupes d'Europe: il n'en a jamais remportée et a même échoué en finale de chacune des trois: feue la Coupe des Coupes (C2) en 1992 avec Monaco, la C3 en 2000 avec Arsenal et la C1 en 2006 toujours avec le club anglais.
Un photomontage résume cruellement la position de Wenger dans l'élite des entraîneurs: on le voit tête baissée au milieu de neuf de ses pairs le pointant du doigt (les José Mourinho, Pep Guardiola, Carlo Ancelotti etc.), sous la question: qui n'a jamais gagné la Ligue des champions ?
Moqué sur les réseaux sociaux, parfois ciblé par les supporters, ses choix sportifs sont sur le grill: Alexis Sanchez et Danny Welbeck ne répondent pas aux attentes dans les matches cruciaux, et Özil n'a toujours pas justifié l'investissement faramineux estimé à 50 millions d'euros.
Comme à chaque fois depuis cinq ans, la question du maintien de l'entraîneur français va se poser. Chaque fois de manière un peu plus aiguë.