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Le dauphin Liverpool accueille dimanche Tottenham avec l'étiquette du "petit" qui s'est glissé parmi les gros cette saison, un rôle dévolu ces dernières saisons à des Spurs désormais décrochés avant la 32e journée du Championnat d'Angleterre.
"Les joueurs sont très relâchés et concentrés, a ainsi déclaré Brendan Rodgers, l'entraîneur des Reds. Personne ne s'attendait à ce qu'on soit là et on ne se met pas la pression. On a montré cette saison qu'on n'avait pas peur".
Actuellement pointée à la 2e place avec un point de retard sur Chelsea, son équipe livre une saison admirable. A tel point qu'elle rêve de plus en plus fort d'un premier titre de champion depuis 1990.
En championnat, celle-ci est d'ailleurs la dernière invaincue du Royaume en 2014. Elle ne compte qu'une seule défaite en 15 matches, une élimination en coupe chez Arsenal.
Emmenés par l'intenable duo Suarez-Sturridge, auteurs à eux deux de 48 buts, les Reds restent mêmes sur sept victoires de rang, leur meilleur enchaînement depuis une série de neuf matches en 2005-2006.
Rodgers attend donc maintenant les réceptions de City et Chelsea lors des 34e et 36e journées, ses deux derniers rivaux pour le titre, pour voir s'il peut briguer mieux.
Rattrapés quand même par une certaine forme de nervosité et une défense souvent fragile, ses hommes n'ont pas paru des plus sereins mercredi contre Sunderland lors de leur match en retard (2-1).
C'est d'ailleurs sur ce point que mise Tottenham, 6e avec 56 points, et donc à huit unités de cette 4e place qui envoie en Ligue des champions.
"Cela commence à bouillir pour savoir si Liverpool peut tenir dans le sprint car il n'y a rien de comparable, a ainsi titillé Tim Sherwood, l'entraîneur des Spurs. L'an passé on a connu ça. On a été touché à un moment et on a réussi à revenir pour passer la ligne. On va voir s'ils peuvent le faire aussi".
Devenu champion en 1995 à Anfield avec Blackburn, l'ex-milieu de terrain a la légitimité pour savoir à quoi ressemble un sprint final victorieux.
Mais cela semble actuellement le seul atout d'une équipe aussi ambitieuse en août qu'inconstante depuis l'hiver.
"Tottenham aurait probablement voulu se battre pour le titre cette saison, a d'ailleurs déclaré Rodgers. Quand vous dépensez 120 M EUR en transferts, vous avez un effectif pour cela".
Fessés 5-0 à l'aller lors du match qui a coûté sa place à Andre Villas-Boas, le prédécesseur de Sherwood, les Spurs viennent laborieusement de réagir contre Southampton (3-2) après quatre matches sans victoire.
La présence d'Adebayor, l'attaquant porte-bonheur, peut-elle aider la machine londonienne à redémarrer après cet énième soubresaut?
Car malgré deux derniers déplacements mal négociés à Chelsea et Norwich, son équipe reste malgré tout meilleure loin de ses bases.
Il lui faudra toutefois réaliser un exploit à Anfield où elle n'a gagné que six fois en 70 tentatives.
Un certaine forme de pessimisme semble donc avoir déjà gagné Daniel Levy, le propriétaire de Tottenham. Aux dernières nouvelles, son entraîneur du moment n'aurait plus que deux mois à vivre sur le banc des Spurs avant son remplacement par Louis Van Gaal ou un autre.