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© AFP/Ben Stansall
L'attaquant d'Arsenal Marouane Chamakh
(droite) lors de la victoire face à Reading au Madejski Stadium en Coupe de la Ligue le 30 octobre 2012.
Après une longue descente aux enfers, Marouane Chamakh s'est rappelé aux bons souvenirs de tous mardi soir en étant décisif lors de l'incroyable victoire d'Arsenal sur le terrain de Reading (7-5 a.p.) en huitième de finale de la Coupe de la Ligue anglaise.
Cela faisait longtemps que l'on n'avait plus vu l'attaquant sous le maillot d'Arsenal. Avec dix-huit minutes de temps de jeu seulement cette saison et douze bouts de match depuis un an, l'international marocain était devenu une sorte de fantôme à l'Emirates Stadium.
Cela faisait encore plus longtemps que l'on ne l'avait pas vu sourire, qui plus est deux fois dans le même match. Pour son dernier but, il fallait remonter au 17 septembre 2011 à Blackburn (3-4), et pour son dernier (et seul) doublé au 10 novembre 2010 à Wolverhampton (2-0).
Mais voilà, au moment où on l'attendait le moins, où il semblait plus que jamais empêtré dans son purgatoire, le buteur est ressorti de l'anonymat dans lequel il était plongé depuis un an et demi.
Son doublé de mardi soir a entraîné les Gunners vers une miraculeuse qualification. Et le nom de Chamakh est de nouveau sur toutes les lèvres mercredi.
Tout avait pourtant très bien commencé pour l'ancien Bordelais après son arrivée à Arsenal à l'été 2010: 10 buts lors de ses 22 premiers matches. Et cette impression que Chamakh était une révélation et qu'en Premier League, il avait trouvé un terrain de jeu idéal, convenant à ses qualités.
A l'époque, Robin Van Persie était blessé. A son retour, Chamakh perd sa place de titulaire dans le système avec un seul attaquant de Wenger. Et dans le même temps, sa confiance, un peu de son envie et de son insouciance.
© AFP/Glyn Kirk
L'attaquant d'Arsenal Marouane Chamakh
lors du match de Championnat d'Angleterre face à Swansea, le 10 septembre 2011 à l'Emirates stadium de Londres.
Depuis sa période dorée, rien ne va plus: deux buts lors de ses quarante-deux rencontres suivantes, avant celle de mardi.
La spirale négative est enclenchée. Perte totale de confiance, de rythme, d'endurance. Le peu qu'il joue, il est catastrophique, donc il joue de moins en moins et puis plus du tout. Et la presse anglaise ne se met plus qu'à parler de sa vie privée et nocturne surtout. Il est au centre d'un cercle vicieux dont il peine à sortir.
Le salaire élevé qu'il touche chez les Gunners (environ 50.000 euros par semaine selon les médias britanniques) décourage les quelques clubs intéressés en janvier dernier et cet été pour l'extirper de son cauchemar.
Il s'est donc résigné à rester à Arsenal, malgré l'arrivée d' Olivier Giroud et celle de Lukas Podolski . Il savait bien qu'il n'aurait que des miettes et même lui n'y croyait quasiment plus. Jusqu'à mardi.
Car sa performance a sûrement convaincu Wenger de lui donner un peu plus de temps de jeu et son doublé a regonflé sa confiance et sauvé un peu de son amour propre. Apres la rencontre, le technicien alsacien ne s'est pas attardé sur le match du Marocain. Mais cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu Arsène Wenger sourire grâce à Marouane Chamakh .