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Passé tout près d'un premier titre de champion d'Angleterre depuis 24 ans la saison dernière, dans le sillage d'un Luis Suarez de génie, Liverpool doit réapprendre à vivre et à gagner sans son attaquant uruguayen, parti au FC Barcelone pour 94 millions d'euros.
Un seul être vous manque... Pour la deuxième année de suite, la Premier League a perdu son joueur de l'année. Après Gareth Bale , passé de Tottenham au Real Madrid en août 2013, c'est donc Luis Suarez (27 ans, 31 buts en championnat l'an passé) qui a quitté Liverpool. Si les fans des Reds se souviennent à quel point l'après Bale a été compliqué (et décevant) chez les Spurs, malgré les 91 millions d'euros reçus pour son transfert, ils ont de quoi être inquiets.
Malgré la jurisprudence Tottenham, qui avait recruté huit joueurs à l'été 2013, Liverpool a également utilisé le fruit de la vente du "Pistolero" pour se montrer très actif sur le marché des transferts.
Lambert, Lallana, Lovren, Manquillo, Can, Markovic et Origi (prêté depuis à Lille) sont arrivés, et Moreno est en chemin. Le tout pour plus de 120 millions d'euros, et ce n'est pas fini puisque le manager Brendan Rodgers cherche encore un joueur offensif (Eto'o et Cavani ont été cités par les médias anglais) et un milieu de terrain défensif (le nom de Xabi Alonso circule également).
Avec Suarez parti et Gerrard sur le déclin, à 34 ans, Brendan Rodgers joue gros. Le technicien a en effet beaucoup à perdre. Il est encore difficile de cerner si le succès des Reds la saison dernière était avant tout dû à l'incroyable talent de Suarez, au sens tactique de Rodgers, ou à un peu des deux.
Une déception encore présente
Ce qui est vrai, c'est que Rodgers a su tirer le meilleur de son équipe offensivement. Le quatuor Coutinho ? Sterling ? Suarez ? Sturridge a fait très mal à toutes les défenses du pays. Mais là encore, quelle est la part de responsabilité de Suarez dans cette réussite?
Sans leur talisman, le club de la Mersey avance dans l'inconnu. Suarez apportait de la folie au système très organisé de Rodgers. Sans lui, Liverpool est plus prévisible offensivement et ses adversaires auront retenu les leçons de l'an passé.
Alors, c'est vrai que la pré-saison a été très encourageante, avec notamment la démolition du Borussia Dortmund (4-0) dimanche dernier à Anfield comme dernier match amical avant le début de la Premier League et la réception de Southampton samedi. C'est vrai que Coutinho et Sterling ont déjà l'air en grande forme et que Lovren a déjà trouvé ses marques en défense. C'est vrai aussi que le départ de Suarez va libérer Sturridge, qui cette fois est le seul patron devant.
Mais la compétitivité et l'intensité de la Premier League seront aussi bien différentes de celle des rencontres amicales de juillet. Liverpool avait failli d'un rien l'an dernier. A deux semaines du terme du championnat, ils étaient encore en tête du classement. Mais un nul et une défaite lors des trois derniers matches les ont fait échouer à deux points de Manchester City. Cette immense déception est encore bien présente. Elle ne s'effacera que si les Reds se vengent cette saison. Mais sans Suarez, cela semble quand même difficile.