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La Marseillaise sera jouée ce week-end avant chacun des matches du Championnat d'Angleterre en solidarité avec les victimes des attentats de Paris, a annoncé jeudi le patron de la Premier League anglaise.
"Etant donné notre proximité et la longue relation qui existe entre le Championnat d'Angleterre et la France, jouer la Marseillaise comme un acte de solidarité et de souvenir est la bonne chose à faire", a déclaré dans un communiqué le directeur général de la Premier League, Richard Scudamore.
Mardi au stade de Wembley, l'hymne national français a déjà été chanté par les spectateurs du match amical Angleterre-France.
"Nous avons tous été attristés et profondément choqués par les événements de vendredi à Paris et le fait que ces attaques aient été contre des gens profitant de leur liberté de tous les jours en allant au bar, à un concert ou à un match de foot, parlent aux fans de football et à l'ensemble du peuple britannique", a ajouté M. Scudamore.
La Marseillaise sera jouée après le tirage au sort lorsque les joueurs des deux équipes se trouvent au centre du terrain.
En parallèle, les clubs de Premier League, qui ont déjà reçu des conseils de la part des autorités, doivent discuter d'éventuelles mesures de sécurité particulières à mettre en place pour leur match du week-end avec les forces locales de la police.
L'organisateur du championnat se félicite d'une "sensibilité accrue" de ses clubs autour de ces questions.
Il y a actuellement 72 joueurs français qui évoluent dans les clubs anglais de Premier League, soit la deuxième nationalité représentée dans le championnat derrière les Anglais, et Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal ainsi que Rémi Garde, celui d'Aston Villa, sont français.
"Je remercie les Anglais et le foot anglais, qui ont fait preuve d'un bel élan de solidarité", a réagi le technicien des Gunners, vu mardi à Wembley en train de chanter La Marseillaise. "C'était un choc pour notre pays et notre football. On n'est plus en sécurité nulle part mais la France est, comme l'Angleterre, un pays tolérant et généreux".
"Après ce genre d'événement, on se demande toujours s'il faut continuer de jouer ou arrêter de vivre. Je pense qu'ils ont pris la bonne décision, ce qu'a montré mardi le déroulement de la soirée. Le football mondial a répondu de la façon dont vous voulez qu'il réponde, par l'unité et la solidarité", a poursuivi l'Alsacien.
"On ne peut pas tout arrêter, il faut continuer de vivre nos vies. C'est un mode de vie qui est ciblé plus que des individus", a-t-il conclu, en reconnaissant quand même que la sécurité dans le football posait désormais "une grosse question".
Plus tard, Garde, interrogé sur les attentats de vendredi, a expliqué que sa fille se trouvait alors à Paris.
"Je ne le savais pas, a-t-il raconté. J'ai eu peur pendant deux heures puis je l'ai eu au téléphone et elle allait bien. En France, tout le monde a un cousin, un enfant, des amis à Paris."