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© AFP/Carl Court
L'attaquant camerounais de Chelsea Samuel Eto'o
face à West Ham, le 29 janvier 2014 à Stamford Bridge
La réception de Chelsea lundi par Manchester City en clôture de la 24e journée du Championnat d'Angleterre est à la fois un choc en vue du titre et une opposition de styles entre Pellegrini l'esthète et Mourinho le belliqueux.
Avant la rencontre, les deux équipes sont séparées par trois points et les Blues, 3e, ont donc plus à perdre que son adversaire car ils se retrouveraient à six unités en cas de défaite.
City, qui a repris la tête lundi en marquant les esprits à Tottenham (5-1), possède un joker mais il serait dommage que, après tous ces mois à impressionner, sa carapace se fissure après 11 victoires de rang à domicile, huit d'affilée en championnat et 20 matches d'invincibilité.
Avec son style minimaliste et sa science pour faire tourner l'adversaire en rond, Chelsea a toutefois les armes pour enrayer l'armada mancunienne qui a inscrit 115 buts cette saison.
A condition de ne pas se faire prendre à son propre jeu.
Car les Londoniens sont eux aussi en forme avec une seule défaite en championnat depuis le 10 novembre et deux buts encaissés lors des neuf derniers matches.
Surtout, ils sont invaincus contre leurs rivaux historiques cette saison et tournent à deux points par match en moyenne contre United, Arsenal, Tottenham, Liverpol et City, battu 2-1 à l'aller.
Mais, comme mercredi contre West Ham qui les a tenus en échec à domicile (0-0), il leur arrive de connaître des piqûres de rappel douloureuses.
City sans Agüero
Expert en guerre psychologique, Mourinho, qui devrait bétonner au milieu avec Luiz et Ramires, et pourrait lancer dans le grand bain son ailier égyptien Salah, recrue hivernale, a donc veillé à lancer les hostilités bien avant.
"Ils ont de la chance, a ainsi assuré le Portugais. La vérité c'est que de nombreuses décisions ont été prises en leur faveur". Et Mourinho de citer un penalty oublié contre Liverpool, un but valable refusé à Tottenham et un autre contre Newcastle, ou un penalty généreux accordé contre les Spurs.
© AFP/Paul Ellis
L'entraîneur de Manchester City Manuel Pellegrini lors d'un match contre Watford, le 25 janvier 2014 à l'Etihad Stadium
Elégant, le Chilien, qui avait été remplacé par le Portugais sur le banc du Real Madrid en 2010, n'est pas entré dans ce jeu. "Mou" a pourtant la mémoire courte car sa victoire à l'aller avait été heureuse, Torres inscrivant le but vainqueur dans les arrêts de jeu après une bévue de Hart.
"Je ne sais pas comment Chelsea jouera. Ils ont leur propre style de jeu. Peut-être que ce n'est pas celui que j'aime, mais chacun a le droit de jouer comme il l'entend", a répliqué Pellegrini en dessinant en filigrane ce qui sépare clairement les deux clubs.
Outre Nasri et Garcia, les Citizens doivent toutefois apprendre à faire sans Agüero, blessé pour de longues semaines, alors que février sera crucial avec des matches contre Chelsea, cette fois en Coupe, mais aussi Barcelone et Manchester United.
En face, Torres n'est pas là non plus et c'est Eto'o qui le remplace. Malgré son triplé contre ManU, le vieillissant Camerounais ne brille pas par sa régularité.
Mais Mourinho s'en moque car il mise avant tout sur sa ligne Hazard-Oscar-Willian juste derrière pour faire la différence.