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Derrière Chelsea, le champion en titre à l'effectif toujours dense, le club des prétendants au sacre en Premier League ne devrait pas s'agrandir, avec Arsenal et Manchester City restés calme au mercato tandis que Manchester United s'est démené tout l'été, sans lever toutes les questions.
Les deux Londoniens de la bande assument même pour une fois de ne pas défrayer la chronique estivale dans un "big four" ("les quatre gros") sans véritable concurrence.
Facilement titré au printemps, Chelsea conserve un groupe compact pour rêver d'un 6e sacre et José Mourinho a déjà la langue affutée. Mais son équipe doit faire oublier sa fin de saison un peu molle et son élimination en quarts de finale de la Ligue des champions.
Alors qu'elle ira chez les Citizens dès la 2e journée, sa préparation a pourtant été quelconque à l'image d'une défaite plutôt logique dimanche contre Arsenal (1-0). Côté effectif, seuls Falcao et Begovic ont été pris pour remplacer Drogba et Cech. Vu la tristesse des Blues lors du Community Shield cela pourrait rapidement changer.
Au grand dam de "Mou", la doublure tchèque de Courtois a renforcé Arsenal, mais Arsène Wenger n'a rien fait d'autre. Ce qui signifie qu'il lui manque toujours un attaquant à 25 buts et un milieu puissant pour rapprocher Arsenal de son 1er titre depuis 2004.
- Le soufflé City s'est dégonflé -
Les Gunners, 3e au printemps, éviteront l'exigeant barrage de C1 en août mais ne seront plus protégés en poules. Double vainqueurs de la "Cup", ils doivent maintenant franchir un cap. Avant de commencer par deux derbies, leur pré-saison est alléchante. Surtout, ils auront affronté Liverpool, Chelsea et MU d'ici le 3 octobre.
Dotés d'ambitions similaires, les deux clubs mancuniens ont eux connu des étés différents.
Champion en 2014 puis dauphin cette année, le soufflé City s'est dégonflé tout l'été. La situation de Manuel Pellegrini, qui n'ira probablement pas au delà de sa 3e année, y est sûrement pour beaucoup alors que le propriétaire émirati rêve d'accueillir Pep Guardiola dans un an.
Pellegrini n'a donc pas eu droit à Pogba. Vieillissante et en fin de cycle, son équipe peine même à séduire en dehors d'Angleterre malgré l'allègement du fair-play financier. Le grand ménage a été repoussé et, après avoir perdu les expérimentés Lampard et Milner, City a "claqué" 60 M EUR sur l'espoir Sterling.
Leurs grands rivaux de United ont eux tiré sur tout ce qui bouge. Après une année creuse, MU n'est plus qu'à un barrage d'un retour en C1 et Louis Van Gaal , qui en est à 400 M EUR d'achats en un an, a pu continuer de faire chauffer la carte bleue. Déséquilibrée, son équipe doit encore convaincre.
Depay, Schneiderlin, Schweinsteiger et Darmian sont arrivés tandis que van Persie et Di Maria sont partis. La situation de De Gea, qui rêve du Real, reste néanmoins pesante.
- L'après Gerrard -
Alors qu'il y a embouteillage au milieu, Rooney se retrouve donc seul attaquant axial. Ca tombe bien "LVG", qui lorgne vers le Barcelonais Pedro, veut encore une "superstar"...
L'ère Ferguson n'est pourtant pas encore digérée et l'équipe pourrait souffrir pour concilier championnat et C1. D'autant que son entame est plus compliquée de prévue avec Tottenham puis l'actif Aston Villa, le revanchard Newcastle, le piège Swansea et le rival Liverpool.
En matière d'agitations, les Reds n'ont d'ailleurs rien à envier aux Red Devils. Le dauphin de 2014 a replongé à la 6e place, son classement moyen depuis 2010, et Brendan Rodgers va jouer sa tête.
Reste à voir si le départ de l'emblématique Gerrard est une bénédiction ou un malheur de plus. Outre leur capitaine historique, les Reds ont également perdu leur bras de fer avec Sterling.
Cela a rempli des caisses qu'ils ont vidées aussi sec en mettant respectivement 46 M EUR sur Benteke et 41 sur Firmino. Avec Balotelli, Sturridge et Ings, arrivé libre comme Milner, Liverpool compte donc désormais cinq buteurs...
Après une préparation exotique sans valeur, l'équipe pourrait rapidement être dans le rouge avec des déplacements à Arsenal et MU lors des 3e et 5e journées.