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L'attaquant français de West Bromwich Albion, Nicolas Anelka
, effectuant le geste de la "quenelle" lors du match du Championnat d'Angleterre contre West Ham United, à Londres le 28 décembre 2013
Nicolas Anelka , enfant terrible du foot français, a ajouté samedi un nouvel épisode à la longue liste de ses provocations en célébrant un de ses deux buts du jour par une "quenelle" dédiée à l'humoriste controversé Dieudonné.
Le buteur de 34 ans, qui n'avait plus autant défrayé la chronique depuis ses fameuses insultes au sélectionneur des Bleus Raymond Domenech en 2010 en plein Mondial, a donc replongé avec ce geste assimilé à un salut antisémite par certains, à simple bras d'honneur anti-système selon d'autres.
Celui-ci, un bras tendu vers le bas et l'autre croisé à travers la poitrine, a été popularisé par Dieudonné.
"Ce geste était juste une spéciale dédicace pour mon ami humoriste Dieudonné", s'est ensuite justifié en français et en anglais sur son compte Twitter le joueur, auteur d'un doublé qui a permis à WBA de faire match nul contre West Ham (3-3).
La ministre des Sports Valérie Fourneyron a rapidement réagi sur Twitter également qualifiant "le geste d'Anelka (de) provocation choquante, éc?urante". "Pas de place pour antisémitisme et incitation à la haine sur terrain de foot", a-t-elle ajouté.
"Nico" n'en est pourtant pas à son coup d'essai et son passé, agité aussi bien dans ses nombreux clubs où il est rarement resté qu'en sélection, avec laquelle il a inscrit 14 buts en 69 sélections, ne plaide pas pour lui.
Caractériel ou timide?
Caractériel pour les uns, timide pour les autres, Anelka, qui a quitté son club formateur, le PSG, à 17 ans car il estimait ne pas jouer assez, revendique depuis des années un statut de joueur incompris.
Après avoir percé à Arsenal, le joueur a ensuite rejoint en 1999 le Real Madrid.
Rapidement en conflit ouvert avec les cadres madrilènes, il est ensuite revenu au PSG avec un transfert astronomique. La greffe n'a pas pris et Anelka a alors ensuite enchaîné les épisodes plus ou moins longs dans de nombreux clubs, avec une préférence certaine pour l'Angleterre entrecoupé par une aventure en Turquie.
Ecarté au dernier moment du Mondial-98, Anelka a remporté l'Euro-2000 avec les Bleus mais après avoir posé en 2003 comme condition à un retour que le sélectionneur Jacques Santini s'agenouille pour lui présenter ses excuses, il a attendu 2005 pour retrouver les Bleus, ses prestations en club et le soutien de certains cadres de l'équipe nationale le rendant alors incontournable.
Provocateur dans ses rares interviews, Anelka est allé trop loin en Afrique du Sud en insultant publiquement dans le vestiaire le sélectionneur qui lui demandait de changer son jeu.
Renvoyé de l'équipe, il a ensuite été suspendu 18 matches. Le lendemain, il avait accueilli cette sanction en se déclarant "mort de rire" et en taxant de "clowns" les dirigeants de la Fédération.
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La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, le 14 novembre 2013 à Johannesburg
Sur le déclin à Chelsea, Anelka s'était exilé à Shanghai en Chine en janvier 2012, contre la promesse d'un contrat très rémunérateur.
Mais son club s'était alors enfoncé dans les profondeurs du classement et Anelka a même r^empli un temps les fonctions d'entraîneur-joueur.
Un an plus tard, il avait rejoint en prêt la Juventus Turin pour cirer le banc pendant six mois avant de s'offrir un énième rebond en Angleterre à l'occasion de son 12e transfert.
Avant son nouveau dérapage du jour, sa dernière prise de position l'avait amené à défendre Samir Nasri et justifier le comportement de l'autre enfant terrible du foot français ces dernières années, qui avait insulté à deux reprises des journalistes lors de l'Euro-2012.