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© AFP/GIUSEPPE CACACE
Séance d'entraînement de l'équipe d'Allemagne, le 14 novembre 2016 à San Siro, où elle joue contre l'Italie
Un peu plus de quatre mois après s'être expliqués aux tirs au but en quart de finale de l'Euro, victoire de la Mannschaft à la clé, l'Italie et l'Allemagne se retrouvent mardi à Milan (nord) pour un match amical prestigieux mais qui n'arrive peut-être pas au meilleur moment.
Cet été en France, il avait fallu une interminable séance de tirs au but pour départager les deux sélections mais les enseignements du tournoi avaient été très différents.
Pour les champions du monde allemands, la défaite au tour suivant face aux Bleus avait fait de l'Euro un échec alors que les Italiens, malgré la déception, savaient que leur tournoi était une réussite.
La nouvelle saison est donc partie sur des bases très différentes, avec l'inamovible Joachim Löw pour la Mannschaft et un nouveau sélectionneur pour les Azzurri, Giampiero Ventura, ancien entraîneur du Torino.
Le rendez-vous de mardi à San Siro est dans l'absolu une superbe occasion de voir où en sont les chantiers des uns et des autres.
Mais c'est aussi un match étrange, sans enjeu, et qui arrive après deux victoires trop faciles dans le seul contexte qui compte pour ces deux bêtes de compétition, celui des éliminatoires pour le Mondial-2018: 4-0 face au Liechtenstein pour l'Italie et 8-0 contre Saint-Marin pour l'Allemagne.
Ventura, qui cherche à rajeunir l'Italie, n'a ainsi pas caché qu'il aurait préféré "un autre adversaire", comparant un match face à l'Allemagne à "une thèse de doctorat".
"Ce n'est pas la meilleure sélection à affronter quand on veut faire jouer des jeunes. Parce qu'en Italie, si un jeune rate un match, il risque d'en payer le prix pendant de longs mois", a-t-il expliqué.
- Colisée et Vatican -
Le sélectionneur italien se souvient de l'Euro mais il sait aussi qu'historiquement, la Nazionale n'a jamais été très performante en amical. Le sévère 4-1 encaissé face à cette même Allemagne en mars, ou le 3-1 concédé face aux Bleus pour ses débuts sur le banc en septembre, sont là pour le lui rappeler.
"Je n'ai pas peur de prendre une raclée, mais contre l'Allemagne, qui est l'équipe la mieux organisée du monde, il n'est pas opportun de faire des expériences", a-t-il ainsi prudemment lancé lundi.
© AFP/FABRICE COFFRINI
L'attaquant italien Andrea Belotti (c) contrôle le ballon face au Liechtenstein en qualif pour le Mondial-2018 à Vaduz (Liechtenstein), le 12 novembre 2016
L'Italie alignera donc quelques jeunes sur la pelouse de San Siro - Belotti, Verratti, Romagnoli... -, mais encadrés par des cadres comme Bonucci, Candreva ou Buffon.
Le capitaine italien devrait d'ailleurs profiter de l'occasion pour intégrer le Top 5 mondial du nombre de sélections, avec 167, soit autant qu' Iker Casillas .
L'Allemagne, de son côté, a profité de l'après Saint-Marin pour se balader en Italie comme elle le fait dans son groupe de qualifications (quatre matches, quatre victoires, 16 buts marqués, aucun encaissé).
© AFP/Markus GILLIAR
Le sélectionneur Joachim Löw et l'équipe d'Allemagne reçus par le Pape François au Vatican, le 14 novembre 2016
Dimanche, Thomas Müller et les autres ont visité le Colisée avant de grimper sur la colline du Janicule pour y admirer la vue sur Rome. Et lundi, avant de partir à Milan, ils ont été reçus en audience privée par le pape au Vatican.
La Mannschaft arrive donc à San Siro sans pression et Löw, qui pourrait offrir sa première sélection au latéral de Wolfsburg Yannick Gerhardt, a confié lundi s'attendre à un match très ouvert.
"La différence avec l'Euro, c'est que les joueurs des deux équipes vont être libérés de cette pression du match à élimination directe, et je pense qu'ils seront meilleurs offensivement qu'à l'Euro", a-t-il souligné.