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© AFP/Franck Fife
L'entraîneur de l'équipe de France Didier Deschamps
lors du match amical contre l'Uruguay, le 15 août 2012 au Havre.
Didier Deschamps a entamé son mandat à la tête de l'équipe de France par un nul contre l'Uruguay (0-0), mercredi, un amical de rentrée qui lui a tout de même permis de lancer quelques nouveaux joueurs et de tester différents systèmes avant d'attaquer dans trois semaines les qualifications pour le Mondial-2014.
"DD" a donc perpétué une certaine tradition française et n'a pas égalé son ancien mentor chez les Bleus, Aimé Jacquet, dernier sélectionneur à avoir remporté son premier match, en février 1994 en Italie (1-0). Il pourra toujours se consoler en se disant qu'il a fait mieux que son prédécesseur Laurent Blanc , vaincu en Norvège en août 2010 (2-1).
Deux mois après l'épilogue malheureux de l'Euro-2012, le nouveau sélectionneur aura eu au moins le mérite de casser la spirale négative d'une formation qui restait sur deux revers consécutifs (Suède et Espagne) et une image encore écornée par le comportement de plusieurs joueurs.
Bien que le succès n'ait pas été au rendez-vous, cette rencontre en province, dans le nouveau stade Océane du Havre, était aussi une manière de renouer avec le public français.
© AFP/Alain Jocard
Le milieu de terrain français Franck Ribéry (g) à la lutte avec l'Uruguayen Maxi Pereira, en match amical au Havre, le 15 août 2012.
De ce point de vue, le pari a été réussi, mais le véritable juge de paix sera le déplacement en Finlande, le 7 septembre, début de la campagne qualificative pour la Coupe du monde au Brésil.
Avec au menu de sa grande première les redoutables Uruguayens, vainqueurs de la dernière Copa America et demi-finaliste du Mondial-2010, Deschamps pouvait pourtant craindre le pire, même si la Celeste était privée de ses deux meilleurs éléments offensifs, les attaquants Suarez et Cavani.
D'autant que le nouveau patron des Bleus avait décidé d'innover avec notamment 4 titulaires non présents à l'Euro-2012, rapidement rejoints par le novice Jallet après la sortie sur blessure de Debuchy dès la 28e minute de jeu. Cette équipe de France hybride, organisée en 4-4-2 avec en pointe le duo Giroud-Benzema, a logiquement eu quelques difficultés à produire un jeu collectif fluide et bien huilé. Mais Deschamps n'a pas perdu son temps et peut déjà tirer des enseignements de son baptême du feu de sélectionneur.
La paire Giroud-Benzema n'a certes pas réussi à trouver le chemin des filets mais cette option, jamais exploitée par Laurent Blanc , pourra toujours servir à l'avenir.
Au milieu, si Mavuba, qui retrouvait les Bleus après 5 ans d'absence, a paru timoré, le Toulousain Etienne Capoue a été au contraire très tranchant en seconde période pour sa première sélection. En attendant les retours de Cabaye et de Mvila, Deschamps a là aussi plusieurs cordes à son arc dans l'entre-jeu.
© AFP/Franck Fife
L'attaquant français Karim Benzema
, lors du match amical contre l'Uruguay, le 15 août 2012 au Havre.
Le chantier de la défense a aussi un peu avancé, la charnière expérimentale Sakho-Yanga Mbiwa ayant tenu la route. La relève est là derrière Rami, Mexès et Koscielny.
La palme revient surtout au Parisien Sakho, qui a montré une belle assurance après 5 premières capes très décevantes. Il est vrai que la Celeste manquait singulièrement d'impact en attaque sans Suarez et Cavani, même si le capitaine Lloris a dû sortir un bel arrêt devant Abreu (72e).
Mais en dehors de ces bizuths ou revenants, les Bleus s'en remettent toujours à leurs deux vedettes offensives Ribéry et Benzema. Au lendemain de leurs renvois en correctionnelle dans le cadre de l'affaire Zahia, les deux joueurs, très applaudis tout au long du match, n'ont pas parus affectés outre mesure par ce rebondissement et ont été les Français les plus dangereux, le Madrilène trouvant même le poteau sur une magnifique reprise de volée (60e).
Les années et les sélectionneurs passent mais les Bleus restent toujours tributaires de leurs uniques stars mondiales.