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Le match amical du 11 octobre contre le Portugal de Cristiano Ronaldo au Stade de France a constitué lundi le fil rouge de la conférence de presse de Didier Deschamps , au 1er jour du rassemblement de l'équipe de France à Clairefontaine.
Sur la longue route qui doit mener les Bleus à l'Euro-2016, il y aura aussi un rendez-vous le 14 octobre en Arménie, mais c'est naturellement la venue des Lusitaniens qui a été le sujet principal traité par le sélectionneur au moment de lancer ce stage d'octobre.
"C'est un classique, une affiche, ça fait partie des matches prestigieux à jouer, a expliqué Deschamps. On s'est souvent rencontré, que ce soit en amical ou en compétition, et ça reste une nation forte sur le plan européen et mondial."
Entre deux rencontres sans trop de saveur contre la Serbie (1-1, le 7 septembre à Belgrade) et l'Arménie, les Français, qualifiés d'office pour le CHAMPIONNAT D'EUROPE mais reversés pour du beurre dans le groupe I des éliminatoires, salivent à l'idée de se frotter au Portugal, l'adversaire le plus excitant de la poule, même en pleine crise (départ du sélectionneur Paulo Bento remplacé par Fernando Santos).
Un pays qui ne les a plus battus depuis le 26 avril 1975 mais dont la réception va quelque peu égayer la litanie de matches sans enjeu au menu des Bleus d'ici l'Euro.
Il y a un mois, la venue de l'Espagne (1-0) avait été l'occasion de lancer en grande pompe la campagne d'amicaux, d'entretenir le bel élan de la Coupe du monde (quart de finale) et de briser une invincibilité ibérique datant du 8e de finale du Mondial-2006.
En attendant d'autres nations majeures à glisser dans le calendrier (Allemagne, Italie, Angleterre) selon le voeu de la Fédération française de football, il faudra cette fois résoudre une équation loin d'être évidente pour ne pas rompre la belle série face au Portugal: comment stopper la menace représentée par Ronaldo ?
Duel à distance Ronaldo-Benzema
"C'est compliqué, difficile, a reconnu Deschamps à propos d'un joueur qui est dans une forme étincelante en ce début de saison (13 buts en 7 journées de Liga et 2 réalisations en Ligue des champions avec le Real Madrid) et vient d'être désigné meilleur joueur de l'exercice 2013-14 par l'UEFA. Il a une très grande efficacité, même si elle est plus importante avec son club. Il fait des différences en un contre un. Les gens qui vont venir au stade vont être contents de le voir même si je ne sais pas combien de temps il va jouer car les Portugais ont un match trois jours après (au Danemark, ndlr)."
La clé contre le double Ballon d'Or (2008, 2013)? Avoir "une attention particulière" et "limiter son influence même si ça laissera plus de libertés aux joueurs autour".
Le match pourrait ainsi se résumer à un duel à distance entre Ronaldo et son coéquipier au Real Karim Benzema . Auteur d'un doublé face à l'Athletic Bilbao (5-0), le Français est dans une belle forme actuellement et a d'ailleurs reçu les louanges de la star portugaise qui l'a qualifié de "meilleur attaquant de la Liga".
Après son Mondial mi-figue mi-raisin (3 buts au 1er tour, aucun en 8e et quart), Benzema est somme toute resté l'un des éléments essentiels du front offensif madrilène malgré les arrivées du Colombien James Rodriguez et du Mexicain "Chicharito" Hernandez.
"Même si en France on a tendance à remettre en cause les qualités de Karim, c'est un attaquant de très haut niveau, a commenté Deschamps. Il est important dans le jeu, il fait marquer, je l'ai toujours considéré comme l'un de nos leaders d'attaque même quand il n'était pas en confiance et avait perdu son efficacité (1222 minutes sans marquer en bleu entre le 5 juin 2012 et le 12 octobre 2013, ndlr). Ce n'est pas pour rien qu'il est attaquant au Real Madrid. Il reste un joueur très important pour le Real et il ne peut pas avoir un meilleur avocat que Ronaldo".
Samedi au Stade de France, les deux joueurs risquent toutefois de laisser les compliments de côté pour ce dernier choc de l'année pour les Bleus avant deux aimables sorties face à l'Albanie et la Suède en novembre.