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Deux mois après son beau parcours au Mondial, l'équipe de France a fait honneur à ses supporteurs pour ses retrouvailles avec le Stade de France en battant en amical l'Espagne (1-0), lançant parfaitement sa longue campagne préparatoire en vue de l'Euro-2016.
La rencontre avait été placée sous le signe des célébrations par la Fédération française de football avec un hommage avant le coup d'envoi aux vainqueurs du CHAMPIONNAT D'EUROPE et des Jeux Olympiques 1984. Mais ce sont surtout les tous frais quarts de finaliste de la dernière Coupe du monde qu'attendait impatiemment le public de Saint-Denis.
Celui-ci n'a pas été déçu avec un succès de prestige, grâce à un but de Loïc Rémy tout juste entré en jeu (73e, sa 6e réalisation en 28 sélections), face à un pays qui a outrageusement dominé le football international de 2008 à 2014 avant sa piteuse sortie au 1er tour au Brésil.
Un départ idéal pour une formation qui s'apprête à vivre deux ans de rendez-vous sans enjeu avant l'Euro organisé à la maison. Et un beau cadeau pour des joueurs qui ont réussi à regagner les coeurs de leurs fans cet été après plusieurs années de disette.
Le sélectionneur avait d'ailleurs fait fi de la forme disparate de ses troupes en ce début de saison en reconduisant à une unité près le onze qui s'était incliné au Brésil contre les futurs champions du monde allemands (1-0). La seule nouveauté avait les traits de Moussa Sissoko, préféré à Yohan Cabaye , en manque de temps de jeu avec le Paris SG.
- Pogba rayonnant, Sissoko étonnant -
"DD" avait également mis de côté le 4-3-3, devenu son mantra depuis le barrage retour mémorable contre l'Ukraine (3-0, le 19 novembre 2013), au profit d'une organisation en 4-2-3-1.
Le but de Deschamps était clair: offrir 90 minutes de gala à des joueurs qui ont redoré le blason du football tricolore et leur permettre de communier avec leurs supporteurs avant de se lancer dans un grand chantier dans l'optique du futur tournoi continental. La mission a été accomplie au-delà des espérances.
Certes, c'est une Espagne new-look qui était proposée aux Bleus, sans David Villa , Xavi et Xabi Alonso , néo-retraités sur la scène internationale, ni Andres Iniesta , blessé, alors qu' Iker Casillas et Jordi Alba étaient relégués sur le banc. Mais la France, qui n'avait plus battu la Roja depuis le 8e de finale du Mondial-2006 (3-1), a su prendre le dessus sur son voisin et marquer les esprits.
Outre le but de Rémy, Deschamps peut être satisfait de la prestation de plusieurs de ses cadres, avec notamment un Raphaël Varane vigilant face à Diego Costa, un Paul Pogba rayonnant au milieu et un étonnant Sissoko. Mathieu Valbuena a lui délivré une passe décisive, dans la lignée de ses belles performances avec son nouveau club, le Dynamo Moscou.
Karim Benzema , qui restait sur une prestation très mitigée en quart de finale du Mondial, n'a en revanche pas réussi à se racheter (9e, 26e, 39e, 90+1) malgré un but injustement refusé pour hors-jeu (50e). Propulsé leader technique des Bleus avec le renoncement de Franck Ribéry, l'attaquant madrilène n'a pas été très heureux contre son pays d'adoption.
Il aura sans doute l'occasion de se rattraper dès dimanche en Serbie, 2e d'une longue série d'amicaux sur la route de l'Euro.