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© AFP/GIUSEPPE CACACE
Le capitaine allemand Thomas Müller aux prises avec le défenseur italien Daniele Rugani à San Siro, le 15 novembre 2016
L'Italie et l'Allemagne ont fait match nul 0-0 mardi à Milan lors d'un amical qui n'ajoutera pas grand-chose à la légende de leur rivalité, mais qui a sans doute offert plus d'enseignements et de satisfactions aux Azzurri.
Il y avait pour les Italiens une revanche à prendre, celle du quart de finale perdu aux tirs à but à l'Euro, et pour les deux équipes le parfum particulier des grands classiques du football européen.
Mais c'était un match amical, aussi, placé après le match qui comptait, celui des éliminatoires du Mondial-2018, remporté facilement par les uns et les autres, face au Liechtenstein pour l'Italie (4-0) et contre Saint-Marin pour les champions du monde allemands (8-0).
Alors il y a eu un peu de rythme au début, puis nettement moins, l'Allemagne notamment semblant se satisfaire de ce match nul.
Neuer était grippé, Khedira avait été rendu à la Juventus après l'intermède saint-marinais et l'équipe alignée par Joachim Löw était assez expérimentale, avec un inhabituel 3-4-2-1 ou les débuts de Gerhardt sur le côté gauche.
Au bout du compte, les champions du monde n'ont eu qu'une frappe de Goretzka (20e) comme véritable occasion d'inquiéter Buffon, nouveau co-recordman d'Europe des sélections avec 167 comme Casillas.
Les Italiens ont fait un peu plus, avec comme moteur leur duo d'attaque Belotti-Immobile, qui n'a pas tout réussi mais a énormément travaillé et pesé, les deux hommes sortant d'ailleurs sous l'ovation de San Siro.
- Mystère Verratti -
Belotti, 22 ans, s'affirme match après match malgré quelques approximations techniques et il est passé tout près d'un nouveau but avec une frappe repoussée par le poteau de Leno, archi-battu (82e).
Alors que Mario Balotelli , héros de la victoire italienne face à cette même Allemagne en demi-finale de l'Euro-2012, était en visite à San Siro, Belotti et Immobile ont montré ce que leur sélectionneur Giampiero Ventura attend de ses attaquants: des kilomètres d'appels et des litres de sueur. "Super Mario" est prévenu.
Bernardeschi a également eu une belle opportunité avec une frappe bloquée par Leno au bout d'un contre joliment mené (70e).
Les Allemands ne peuvent pas en dire autant et Müller, qui a fâché Saint-Marin en s'interrogeant sur l'utilité de jouer face au micro-Etat, a trouvé mardi à qui parler avec Bonucci, qui l'a muselé.
Difficile de savoir ce que Löw retirera de cette semaine internationale entre la balade sportive à Saint-Marin, la balade au sens propre du terme à Rome et cet amical milanais sans but.
© AFP/MARCO BERTORELLO
L'attaquant italien Eder freiné par Sebastian Rudy de l'Allemagne en match amical à San Siro, le 15 novembre 2016
Ventura lui continue à rajeunir sa Nazionale, avec les titularisations de Rugani, Romagnoli, Belotti ou Zappacosta et l'entrée de Donnarumma dans les buts en deuxième période. Il a aussi testé un 3-4-3 après le 4-2-4 du Liechtenstein.
Son chantier avance même s'il laisse un peu au bord du chemin Marco Verratti . Avec Ventura, le Parisien a été titularisé contre Israël, la Macédoine et le Liechtenstein. Quand l'Italie a affronté la France, l'Espagne et l'Allemagne, il a joué une demi-heure, en tout.