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Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps attend une réaction de ses joueurs dimanche face au Danemark après la défaite contre le Brésil (3-1), jeudi, tout en reconnaissant que les Bleus étaient encore "perfectibles".
Q: Est-ce important de pouvoir se relancer très vite après une défaite ?
R: "Quand on sort d'une performance qui ne nous satisfait pas, on doit attendre longtemps. Là, on n'a que 3 jours. On n'aura pas la même équipe en face mais le Danemark a de la qualité. C'est une autre équipe, un autre profil. Mais c'est notre programme avec toujours le même objectif qui est d'être le plus performant possible à moyen terme en vue de l'Euro."
Q: Il risque d'y avoir un turn-over important. N'est-ce pas un risque après une défaite ?
R: "Je ferai plusieurs changements. Je suis dans une logique par rapport à l'objectif N.1 qui est le nôtre en juin 2016. Je ne suis pas dans le court terme. Cela peut nuire à l'expression collective parce qu'il n'y a pas d'automatismes mais certains ont joué il y a 3 jours. La logique c'est de donner le maximum de temps de jeu à tous les joueurs pour avoir des réponses."
Q: Avez-vous la crainte de voir des joueurs lyonnais bousculés par le public stéphanois ?
R: "Je ne suis pas sans ignorer la rivalité régionale qui existe mais demain (dimanche), c'est l'équipe de France et j'espère que tous les joueurs auront le même soutien de la part du public."
Q: Raphaël Varane a raté son match face au Brésil. Ne manque-t-il pas un peu de vice dans son jeu ?
R: "C'est encore un jeune joueur malgré son talent. Il ne manque pas d'agressivité, c'est sa façon de jouer. L'équipe a été mise en difficulté ponctuellement parce qu'en face il y avait de la qualité. Il doit se servir de ses bras sur les coups de pied arrêtés, je le lui ai dit. On peut améliorer l'aspect défensif mais il y a aussi le mérite de celui qui est en face."
Q: Dans quels domaines les Bleus peuvent-ils progresser d'ici à l'Euro ?
R: "On ne se voyait pas les plus beaux avant jeudi et on n'est pas les plus nuls maintenant. On doit passer par ces moments par rapport à ce qui nous attend. On doit apprendre. On est encore perfectibles dans beaucoup de domaines."
Q: Qu'avez-vous pensé de l'entrée en jeu de Nabil Fekir et aura-t-il plus d'opportunités dimanche ?
R: "Il a fait une entrée intéressante. Ce n'est jamais évident avec tout ce qu'il y a eu avant, pendant. Je l'ai trouvé décontracté. Il est susceptible de débuter demain. Il y a une attente qui est forte mais il faut être patient, c'est un jeune joueur. Avec toutes les qualités qu'il a, ce n'est pas le messie. Il lui faut du temps. Il se sent bien dans le groupe mais il ne faut pas lui demander trop, même s'il est capable de faire des différences."
Q: La France n'a plus perdu deux matches d'affilée depuis juin 2013. Le résultat est-il donc aussi important que la manière dimanche ?
R: "On ne va pas s'habituer à perdre. En 2013, c'était une période de vacances et on a rencontré deux équipes, le Brésil et l'Uruguay, qui préparaient une grande compétition (la Coupe des Confédérations, ndlr). Ca ne doit jamais faire plaisir de perdre et c'est ça aussi le haut niveau. Il faut savoir réagir le match d'après. Même s'il n'y a pas de sanction immédiate, pour la confiance et la sérénité et éviter les critiques, vaut mieux gagner les matches."
Q: Que manque-t-il à Olivier Giroud pour se rapprocher de Karim Benzema en équipe de France ?
R: "Rien. Ils sont dans un registre différent. Ils ont eu à jouer l'un ou l'autre, l'un après l'autre, ensemble aussi. Il doit garder son niveau et son efficacité. Il a confiance, il franchit des étapes dans son registre, ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il est efficace dans la surface avec un bon jeu de tête. Je l'ai vu aussi faire des petits enchaînements dans la surface. Il a une grande confiance en lui. Il nous a apporté en équipe de France. Il est là et il répond présent."