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Sans rendement depuis des mois en club, Lukas Podolski , le vétéran aux 122 sélections en équipe d'Allemagne, a redoré son blason en claquant le but égalisateur pour les champions du monde contre l'Australie (2-2), mercredi à Kaiserslautern.
Joachim Löw avait surpris en annonçant dans sa première sélection de l'année la présence de Podolski, 29 ans, peu en vue à Arsenal puis à l'Inter Milan depuis l'hiver.
"Lukas a toujours tout donné pour l'équipe nationale ces dernières années. Et cela a une grande valeur pour moi", avait expliqué le sélectionneur, précisant qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une faveur pour services rendus.
Son entrée en jeu à la 73e minute a donné raison à Löw. Par sa fougue et sa puissance physique, "Poldi" a redonné vie à une Mannschaft statique. Et, moins de dix minutes plus tard, il a de son pied gauche magique égalisé, soulageant son patron et tout un stade qui a scandé son nom.
Avec son 48e but en 122 capes, le fils d'immigrés polonais reste certes loin du recordman Miroslav Klose (retraité avec 71 réalisations). Mais il entre dans le top-5 (4e) des buteurs historiques allemands devant Jürgen Klinsmann et Rudi Völler!
"On a vu qu'il ne fallait jamais l'enterrer. Lukas est plein de vie, d'énergie. Il peut faire du bien à n'importe quelle équipe", a assuré son coéquipier Sami Khedira .
Podolski pouvait savourer sa revanche face aux medias allemands qui estimaient que le triomphe mondial au Brésil était une bonne fin pour l'attaquant entré en sélection en juin 2004. Que sa bonne condition physique et sa bonne humeur n'étaient plus suffisantes pour lui valoir une place dans une équipe nationale qui regorge de jeunes talents comme Mario Götze, Marco Reus...
- 'N'exagérez pas!' -
"Maintenant n'exagérez pas, a prévenu "le Prince" (l'un de ses surnoms) tout sourire face aux micros tendus dans la zone mixte. "Me porter aux nues après 15 minutes, ce n'est pas bon, alors que c'était tout le contraire ces derniers mois", a-t-il ajouté avec le fort accent de Cologne, sa ville d'adoption où il a fait ses débuts pros en 2003.
Confiné au rôle de remplaçant à Arsenal (106 minutes en 7 apparitions en championnats), l'ancien du Bayern Munich est allé cet hiver (sur prêt) se refaire une santé à l'Inter Milan afin de trouver du temps de jeu.
S'il a effectivement été plus sollicité par Roberto Mancini , son rendement n'a pas répondu aux attentes avec seulement 2 passes décisives en dix matches. Récemment, il n'était même pas retenu par l'entraîneur des Lombards en Europa League face à ses anciens adversaires de Wolfsburg...
" Lukas Podolski fut la plus mauvaise acquisition de l'Inter. Il ne s'est jamais intégré et n'a rien compris au jeu de l'Inter", écrivait ainsi le quotidien transalpin Corriere delle Sport à la veille du match contre l'Australie, laissant envisager un retour à Londres cet été.
"Il reste toujours aussi dynamique et en bonne condition physique. Quand on fait appel à lui il peut toujours être dangereux", a insisté Löw de son côté.
"Je suis toujours heureux ici (en sélection) et prêt à tout donner, tout le reste c'est à l'entraineur de décider", a prévenu pour sa part "Poldi", déjà concentré sur la mission Euro-2016 qui reprend dimanche en Géorgie.