L'ancien président du Bayern Munich, Uli Hoeness , s'est vu accorder à partir d'aujourd'hui un régime de semi-liberté, sept mois après son incarcération pour fraude fiscale, a annoncé le ministère de la Justice de Bavière (sud de l'Allemagne).

Condamné à trois ans et demi de prison pour avoir omis de déclarer au fisc allemand de généreux revenus boursiers en Suisse, M. Hoeness, qui fêtera lundi son 63e anniversaire, avait été incarcéré le 2 juin à la prison de Landsberg, en Bavière.

Il avait déjà bénéficié de deux permissions de sortie pour Noël, du 24 au 26 décembre, puis pour le Nouvel An. "Hoeness s'entraîne à la liberté", titrait vendredi le quotidien allemand Bild, le plus lu d'Europe, publiant sur sa Une une photo de l'ancien dirigeant marchant dans la neige aux côtés de son épouse Susi.

Cette figure emblématique du club le plus titré d'Allemagne, qui caracole encore cette saison en tête du championnat national, prendra lundi de nouvelles fonctions dans la section Jeunes du Bayern, où il sera chargé de bâtir un nouveau centre d'entraînement.

Son régime de semi-liberté l'obligera à rentrer chaque soir à 18H00 pour dormir dans sa cellule. Mais la loi allemande l'autorise à solliciter une libération conditionnelle à mi-peine, ce qui pourrait lui permettre de sortir de détention début 2016.

Personnage haut en couleurs aux colères légendaires, Hoeness avait démissionné de ses fonctions au sein du Bayern après sa condamnation, et avait été remplacé par Karl Hopfner.

Estimé à 3,5 millions d'euros au terme de l'enquête, le montant de sa fraude fiscale avait atteint 27,2 millions d'euros au fil des témoignages accablants durant son procès, avant d'être finalement porté à 28,5 millions d'euros dans l'énoncé du jugement.